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Creative Consulting
Beaucoup d'entrepreneurs qui se lancent dans l'aventure de la création de leur entreprise pensent surtout à la façon dont ils vont pouvoir lever des fonds pour permettre à leur projet de voir le jour et de se développer.
C'est sans doute parfois une question qu'il est nécessaire de se poser, mais il ne faut pas se tromper de débat : la levée de fonds, même si elle permet effectivement de démarrer certaines activités, ne garantit pas pour autant la pérennité de l'entreprise.
Par ailleurs, la conjoncture actuelle en France risque de diminuer le nombre de Business Angels ou de Capitaux Risqueurs ce qui signifie qu'il ne faut compter exclusivement sur ce mode de financement pour lancer son affaire.
La véritable obsession du chef d'entreprise doit être que son activité génère des revenus assez rapidement et à un niveau suffisamment élevé pour que son entreprise puisse se développer et durer dans le temps.
Bref, tout ce temps aurait pu être consacré à chercher des clients, tester son idée ou son concept. Je me souviens d'un projet que j'avais monté et que j'avais présenté à des Business Angels locaux pour qu'ils puissent y investir et me permettre de démarrer. Mais je n'avais pas grand chose leur montrer sinon mon idée.
J'avais cependant fourni un gros travail de recherche, d'étude de marché, etc. Mais dans un seul but : convaincre ces investisseurs ... Ce fut un échec car je n'avais rien de concret à leur montrer qui étaie quelque peu mon Business Plan. Alors que si j'avais commencé par prospecter et trouver des clients, j'aurais non seulement eu besoin de moins d'argent, mais j'aurais eu en plus de vrais chiffres sur lesquels m'appuyer.
On peut donc mener les deux options en parallèle, mais il ne faut jamais perdre de vue qu'à terme, la seule façon de faire vivre l'entreprise sera d'avoir un marché et des clients !
Lire à ce sujet l'ouvrage de Jean-François Gallouïn : Guide pratique de la levée de fonds
Même si cette façon de voir est un peu caricaturale, il n'en reste pas moins que ces deux approches sont vraies et qu'il n'y en a pas une qui est a priori meilleure que l'autre.
Tout va dépendre de la nature du projet ou de l'entreprise que vous créez.
J'ai rencontré il y a quelques temps, une startup qui avait fait le choix des "baby steps", c'est-à-dire de progresser étape par étape, sans faire appel à des investisseurs privés. Ils admettent aujourd'hui qu'une levée de fonds leur aurait sans doute permis d'aller plus vite, mais qu'ils auraient sans doute perdu en liberté d'action. Leur indépendance leur a en effet permis de tester des dizaines de produits sans avoir de compte à rendre à d'autres qu'à eux-mêmes ...
Lire à ce sujet l'ouvrage de Benjamin Cernès : La Levée de fonds : Facteurs clés de succès
C'est pour cela que le fait de faire appel à des investisseurs pour de développer, plutôt que pour démarrer à davantage de chance de réussir.
Par ailleurs, le fait que vous ayez démarré une activité qui est en croissance vous permet d'avoir une vision plus claire de vos besoins à venir. Et l'arrivée de cash dans votre entreprise pourra vous permettre de franchir rapidement une étape, avant que vos concurrents ne le fassent (surtout si votre activité est dans un secteur porteur).
C'est d'ailleurs la raison pour laquelle on lit souvent qu'une entreprise qui a développé une activité en France, vient de lever des fonds pour se développer en Allemagne ou en Espagne. En plus, l'apport de ces fonds est souvent accompagné d'un support réel des investisseurs qui peuvent donc vous aider dans la démarche de croissance.
Dernier point à ne pas négliger, en procédant de la sorte, vous serez en position de force pour négocier et surtout choisir vos futurs partenaires.
Lire à ce sujet l'ouvrage de Simon Azan : Levée de fonds : Aspects pratiques et juridiques
Au départ on fait un Business Plan. Sur 3 ou 5 ans ! Il y a quelques années je me disais que cela n'avait aucun sens dans la mesure où personne n'était en mesure de prédire l'avenir. Mais avec l'âge, j'ai réalisé qu'en fait, ce qui est important dans un Business Plan, ce n'est pas les chiffres qui s'y trouvent, mais les hypothèses qui ont permis de les trouver.
En effet, les chiffres qui figurent dans un Business Plan sont établis à partir d'hypothèses sur le développement du produit ou du service et donc sur les investissements qu'il sera nécessaire de mettre en face pour réaliser cette croissance. C'est donc une feuille de route qui permet de dire : "si je veux arriver là, j'aurai besoin de ça".
Mais cela va plus loin, car cela peut signifier agrandir ses locaux, payer des frais de R&D, payer des juristes pour protéger les innovations, etc. Un bon Business Plan permet donc de visualiser la rentabilité à terme d'un projet s'il se développe suivant certaines hypothèses.
Lire à ce sujet l'ouvrage de Michel Sion : Réussir son business plan : Méthode, outils et astuces
Pour conclure, on peut dire que chercher à lever des fonds est une bonne chose a priori mais qu'il faut ne pas perdre les fondamentaux de vue : votre entreprise est censée se développer et gagner de l'argent. Si vous gardez bien ce principe en tête, vous pourrez alors chercher des fonds provenant d'investisseurs extérieurs et les utiliser de manière optimale.
Et vous, quelle est votre approche dans une levée de fonds ?
Pour aller plus loin :
C'est sans doute parfois une question qu'il est nécessaire de se poser, mais il ne faut pas se tromper de débat : la levée de fonds, même si elle permet effectivement de démarrer certaines activités, ne garantit pas pour autant la pérennité de l'entreprise.
Par ailleurs, la conjoncture actuelle en France risque de diminuer le nombre de Business Angels ou de Capitaux Risqueurs ce qui signifie qu'il ne faut compter exclusivement sur ce mode de financement pour lancer son affaire.
La véritable obsession du chef d'entreprise doit être que son activité génère des revenus assez rapidement et à un niveau suffisamment élevé pour que son entreprise puisse se développer et durer dans le temps.
1) Levez des fonds sans perdre de vue l'objectif qui est de générer des revenus
Lever des fonds demande beaucoup de temps et d'énergie. Il faut monter un Business Plan qui tienne la route, qui ne soit ni trop optimiste, ni trop pessimiste. Il faut acquérir le vocabulaire propre aux investisseurs, il faut les trouver, les convaincre ...Bref, tout ce temps aurait pu être consacré à chercher des clients, tester son idée ou son concept. Je me souviens d'un projet que j'avais monté et que j'avais présenté à des Business Angels locaux pour qu'ils puissent y investir et me permettre de démarrer. Mais je n'avais pas grand chose leur montrer sinon mon idée.
J'avais cependant fourni un gros travail de recherche, d'étude de marché, etc. Mais dans un seul but : convaincre ces investisseurs ... Ce fut un échec car je n'avais rien de concret à leur montrer qui étaie quelque peu mon Business Plan. Alors que si j'avais commencé par prospecter et trouver des clients, j'aurais non seulement eu besoin de moins d'argent, mais j'aurais eu en plus de vrais chiffres sur lesquels m'appuyer.
On peut donc mener les deux options en parallèle, mais il ne faut jamais perdre de vue qu'à terme, la seule façon de faire vivre l'entreprise sera d'avoir un marché et des clients !
Lire à ce sujet l'ouvrage de Jean-François Gallouïn : Guide pratique de la levée de fonds
2) Démarrez petit pour grossir ensuite
Lorsqu'on démarre une activité, il y a deux façons de voir le sujet :- soit on bâtit une road map sur laquelle on positionne des bornes à franchir et qui correspondent à des investissements à réaliser pour aller jusqu'à l'autre borne, on essaie ensuite d'avancer pas à pas, en s'assurant que l'on va bien atteindre les objectifs fixés et être en mesure d'aller plus loin
- soir on batît une road map sur laquelle on positionne des bornes à franchir et qui correspondent à des investissements à réaliser, on fait la somme de ces investissements sur une période donnée et on va voir des investisseurs pour lever les fonds correspondant
Même si cette façon de voir est un peu caricaturale, il n'en reste pas moins que ces deux approches sont vraies et qu'il n'y en a pas une qui est a priori meilleure que l'autre.
Tout va dépendre de la nature du projet ou de l'entreprise que vous créez.
J'ai rencontré il y a quelques temps, une startup qui avait fait le choix des "baby steps", c'est-à-dire de progresser étape par étape, sans faire appel à des investisseurs privés. Ils admettent aujourd'hui qu'une levée de fonds leur aurait sans doute permis d'aller plus vite, mais qu'ils auraient sans doute perdu en liberté d'action. Leur indépendance leur a en effet permis de tester des dizaines de produits sans avoir de compte à rendre à d'autres qu'à eux-mêmes ...
Lire à ce sujet l'ouvrage de Benjamin Cernès : La Levée de fonds : Facteurs clés de succès
3) Les nouveaux fonds doivent accompagner la croissance
Une bonne chose est sans doute de pouvoir s'appuyer sur des données concrètes pour séduire des investisseurs et les convaincre que les revenus qu'ils pourront tirer de leur investissement seront à la hauteur du risque qu'ils prennent.C'est pour cela que le fait de faire appel à des investisseurs pour de développer, plutôt que pour démarrer à davantage de chance de réussir.
Par ailleurs, le fait que vous ayez démarré une activité qui est en croissance vous permet d'avoir une vision plus claire de vos besoins à venir. Et l'arrivée de cash dans votre entreprise pourra vous permettre de franchir rapidement une étape, avant que vos concurrents ne le fassent (surtout si votre activité est dans un secteur porteur).
C'est d'ailleurs la raison pour laquelle on lit souvent qu'une entreprise qui a développé une activité en France, vient de lever des fonds pour se développer en Allemagne ou en Espagne. En plus, l'apport de ces fonds est souvent accompagné d'un support réel des investisseurs qui peuvent donc vous aider dans la démarche de croissance.
Dernier point à ne pas négliger, en procédant de la sorte, vous serez en position de force pour négocier et surtout choisir vos futurs partenaires.
Lire à ce sujet l'ouvrage de Simon Azan : Levée de fonds : Aspects pratiques et juridiques
4) Rien n'est jamais acquis
On ne connaît jamais le futur, surtout si le produit ou le service qui est lancé est novateur. Quand on regarde les premières présentations faites par les créateurs de Facebook, on se dit que soit ils ne voulaient pas tout dire, soit qu'ils n'avaient eux-mêmes pas une idée précise de l'ampleur que leur entreprise allait prendre.Au départ on fait un Business Plan. Sur 3 ou 5 ans ! Il y a quelques années je me disais que cela n'avait aucun sens dans la mesure où personne n'était en mesure de prédire l'avenir. Mais avec l'âge, j'ai réalisé qu'en fait, ce qui est important dans un Business Plan, ce n'est pas les chiffres qui s'y trouvent, mais les hypothèses qui ont permis de les trouver.
En effet, les chiffres qui figurent dans un Business Plan sont établis à partir d'hypothèses sur le développement du produit ou du service et donc sur les investissements qu'il sera nécessaire de mettre en face pour réaliser cette croissance. C'est donc une feuille de route qui permet de dire : "si je veux arriver là, j'aurai besoin de ça".
Mais cela va plus loin, car cela peut signifier agrandir ses locaux, payer des frais de R&D, payer des juristes pour protéger les innovations, etc. Un bon Business Plan permet donc de visualiser la rentabilité à terme d'un projet s'il se développe suivant certaines hypothèses.
Lire à ce sujet l'ouvrage de Michel Sion : Réussir son business plan : Méthode, outils et astuces
Pour conclure, on peut dire que chercher à lever des fonds est une bonne chose a priori mais qu'il faut ne pas perdre les fondamentaux de vue : votre entreprise est censée se développer et gagner de l'argent. Si vous gardez bien ce principe en tête, vous pourrez alors chercher des fonds provenant d'investisseurs extérieurs et les utiliser de manière optimale.
Et vous, quelle est votre approche dans une levée de fonds ?
Pour aller plus loin :
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