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Tout le monde sait ce qu’est un égoïste : une personne qui ne pense qu’à elle-même. Il y a d’ailleurs une variante, l’égocentrique, celle ou celui qui ramène tout à elle ou lui. Or dans une entreprise, ce qui compte c’est que chacun apporte sa contribution à l’ensemble qui la constitue. On voit donc bien le problème apparaître, l’Egoïste ne pensant qu’à son propre intérêt au lieu de ne penser qu’à l’intérêt de son entreprise.
Tant que les intérêts convergent, cela peut être supportable et à la limite, ce comportement reste indétectable, mais dès que les intérêts commencent à diverger, soit l’Egoïste dévoile son jeu, soit il s’adapte et continue à se dissimuler.
Car, très souvent, la personnalité de l’Egoïste est telle qu’il cache son jeu pour rester le plus longtemps en place, ce dans la mesure où il tire un avantage évident (pour lui) à rester. Bien entendu, le jour où il trouve mieux pour lui ailleurs, il n’hésitera pas à abandonner le navire pour suivre sa voie.
Il n’existe donc à ma connaissance pas de moyen fiable pour détecter un Egoïste. A moins de sombrer dans la paranoïa, c’est-à-dire considérer que chaque collaborateur de son entreprise est un Egoïste en puissance et tendre des pièges (d’aucunes diront « tester ») pour mesurer le niveau d’engagement réel du salarié.
Cette démarche n’est évidemment pas très saine et surtout, un dirigeant d’entreprise qui passerait sa vie à mesurer la fiabilité et la sincérité de l’engagement de ses salariés, ne pourrait assurer longtemps la pérennité de son entreprise, car il n’a en principe pas que cela à faire !
Il ne reste donc à considérer que par nature, les salariés d’une entreprise sont des Egoïstes, la seule chose variant d’un collaborateur à l’autre est son niveau d’égoïsme. Si on considère cet état de fait, alors les Egoïstes sont parfaitement gérables. En effet, partant de la caractéristique des Egoïstes qui est de satisfaire leurs propres besoins avant ceux de l’entreprise, il s’agit de leur donner ce qu’ils attendent, tout en demandant une contrepartie (utile pour l’entreprise) en leur promettant davantage en cas d’accord.
Cela ressemble très fortement à du cynisme, mais en réalité, cela s’appelle du management. Ou en tout cas, un mode de management qui consiste à donner au salarié, en échange de sa contribution à l’effort commun, de quoi nourrir ses attentes. On retombe donc dans une gestion « classique » des besoins établis par Maslow et selon le cas, on rémunèrera le salarié correctement ou on lui proposera des avantages (voiture, téléphone, etc.) ou un poste.
Tout ceci ne devant bien entendu se faire qu’en sachant pertinemment qu’on a en face de soi une personne qui va agir d’abord en fonction de ses propres intérêts. Cela signifie en clair que si l’entreprise ne peut, à un moment ou un autre, satisfaire un besoin et que le salarié trouve mieux ailleurs, il n’hésitera pas un instant à vous laisser tomber.
C’est donc là une vision bien noire et terriblement négative de l’entreprise et de ses collaborateurs, mais elle correspond malheureusement à la réalité des faits. Après tout, le droit du travail, en contractualisant la relation de travail n’a fait que casser cette envie (naturelle ?) de travailler ensemble.
Je ne dis pas qu’un monde idéal serait un monde où les gens s’associeraient généreusement en ne pensant qu’à un objectif unique, celui de la réussite en commun, mais quand on regarde les grands et beaux projets humains (conquête spatiale, recherche médicale, etc..), on trouve quand même des exemples qui démontrent que cela est possible.
Il appartient donc au chef d’entreprise de partager sa vision avec ses collaborateurs pour que ceux-ci aient réellement et sincèrement envie de faire passer ce projet avant leur personne !
Et vous, pensez-vous que tous vos salariés sont égoïstes ?
Pour aller plus loin :
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