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Creative Consulting
Creative Consulting
La plupart des entreprises internationales qui ont des implantations en France provisionnent jusqu’à deux ans de salaire à chaque embauche d’un nouveau salarié sur le territoire français. Pourquoi ? Tout simplement au cas où la relation entre l’entreprise et ce salarié se terminerait de manière conflictuelle devant un conseil de prud’hommes.
Evidemment, une entreprise de petite taille ne peut pas se
permettre de provisionner de telles sommes et d’ailleurs tous les salariés ne
vont pas aux prud’hommes pour faire condamner leur employeur.
En revanche, il existe un principe général qui trouve une
application parfaite dans l’entreprise : mieux vaut prévenir que guérir.
Et en matière prud’homale, une fois qu’on sait comment les conseils jugent les
affaires, on se rend compte que quelques règles de fonctionnement peuvent
éviter bien des soucis au chef d’entreprise.
Favoriser le dialogue
D’une manière générale, il faut toujours favoriser le
dialogue et ne pas se bloquer sur des positions de principe. Bien entendu, il n’est
jamais agréable d’avoir l’impression de donner toujours plus pour « acheter »
la paix sociale, mais si cela peut éviter que des conflits dégénèrent, avec
toutes les conséquences que cela peut avoir, finalement le calcul est rentable
sur le long terme.
Et puis le dialogue au sein de l’entreprise permet d’obtenir
beaucoup de la part de ses salariés. Il ne faut donc passe priver de cet outil …
Tout écrire
Quelle est la différence entre une entreprise où les
salariés doivent systématique noter les horaires de travail journaliers sur des
relevés qui sont signés par eux et le chef d’entreprise et une entreprise où
rien n’est écrit ?
Dans le second cas, si le salarié réclame devant le conseil
des prud’hommes des heures supplémentaires soi-disant non payées par son employeur,
heures qu’il justifie grâce à un relevé qu’il a lui-même effectué, et que dans
le même temps son employeur ne peut pas apporter la preuve irréfutable que ces
heures n’ont jamais été effectuées, le salarié va obtenir gain de cause.
Tout cela en application d’un principe simple : celui
qui dit quelque chose doit en apporter la preuve et si la partie adverse n’apporte
pas la preuve du contraire, alors le doute bénéficie au premier …
Il faut donc faire noter à ses salariés toutes les heures qu’ils
effectuent, leur faire signer ces documents et, bien entendu, leur payer ces
heures dues.
Cela vaut aussi pour toutes les remarques ou avertissements
que le dirigeant serait amené à prononcer à l’encontre de son salarié. Si par
exemple un salarié s’absente sans raison valable de son travail, il faut lui
envoyer un courrier recommandé dans la foulée pour lui demander de justifier
son absence.
Si rien n’est fait, comment voulez-vous que le dirigeant
puisse justifier d’une sanction a posteriori alors que le fait de ne rien
écrire vaut accord implicite ?
Respecter le droit
Le droit doit être respecté par les deux parties d’un
contrat, en l’occurrence le salarié et son employeur.
On l’oublie trop souvent mais le salarié a également des
devoirs : respect des horaires, du règlement intérieur, etc.. S’il faillit
à ses devoirs, le devoir de l’employeur est de le lui rappeler. Il n’est pas
nécessaire d’être agressif dans les termes, mais simplement rappeler par écrit
qu’il est nécessaire de respecter certaines règles.
De même les heures supplémentaires, s’il y en a, doivent
être payées avec le bon taux (25% ou 50%), les repos compensateurs doivent être
pris, etc.. Tout cela figure dans les Conventions Collectives et est
régulièrement remis à jour en fonction des accords passés nationalement ou
régionalement entre les représentants des employeurs et des salariés. Il faut
donc se tenir au courant.
Respecter les personnes
Le harcèlement moral est répréhensible et est souvent une
arme de lâche. En effet, plutôt que d’affronter un salarié et le faire partir
du fait de son incompétence ou de son comportement, certains employeurs
préfèrent le mettre au placard et attendre qu’il craque pour qu’il démissionne.
C’est non seulement immoral, mais en plus il faut savoir que
si le harcèlement est reconnu, la démission pourra être convertie en une
rupture du contrat de travail du fait de l’employeur avec toutes les
conséquences pécuniaires qui vont avec …
Alors si vous pensez qu’un salarié ne fait pas l’affaire,
convoquez-le et faites-le partir «proprement ».
Gouverner c’est prévoir disait Sully, diriger une entreprise
aussi, surtout sur le plan social. Il n’est pas nécessaire de provisionner des
mois de salaire pour couvrir un risque prud’homal hypothétique, mieux vaut
éviter tout simplement d’en arriver là. Pour cela, il faut agir conformément à
la loi, faire écrire le maximum de choses à ses salariés pour éviter que des
faits soient contestés ultérieurement et surtout respecter les gens en
privilégiant le dialogue. Toutes ces choses sont à la portée de n’importe qu’elle
TPE ou PME, alors pourquoi s’en priver …
Et vous, êtes-vous préparé à un risque prud’homal ?
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Si vous avez besoin d'aide pour limiter au maximum un risque prud'homal dans votre entreprise, contactez-nous sur Creative Consulting et nous mettrons en place les outils qu'il faut pour cela.
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