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Creative Consulting
Creative Consulting
Le 11 juin 2015, 36 entreprises de la FinTech française décidaient de se fédérer au sein d’une organisation nommée France FinTech. Le but de cette association est, je cite « (…) d’accueillir l’ensemble des entreprises utilisant des modèles opérationnels, technologiques ou économiques innovants et disruptifs, visant à traiter des problématiques existantes ou émergentes de l’industrie des services financiers. »
Tout est dit, ou presque.
En effet, un petit retour en arrière est nécessaire pour
bien comprendre de quoi il s’agit.
La FinTech est un secteur d’activité qui allie la Finance et
la Technologie. Ce secteur est donc très large car il va des plate-formes de
crowdfunding aux gestionnaires de fortunes, en passant par les entreprises d’affacturage.
Leur point commun est d’utiliser la technologie pour enfoncer des coins dans
les monopoles des acteurs actuels de la finance.
1/ Petit … pour le moment
Pourtant, les flux financiers gérés par ces entreprises sont
bien faibles en regard de ceux générés par les acteurs traditionnels. Et c’est
d’ailleurs la première raison pour laquelle je pense, qu’à terme, la FinTech va
gagner …
En effet, qui se méfie du petit qui se nourrit des quelques miettes
que l’ogre laisse échapper de son repas gargantuesque ? Qui pense un
instant qu’à force de ne penser qu’à l’expérience de ses clients, ce petit
invisible deviendra un jour incontournable ? Qui imaginait le succès
planétaire des Uber ou des AirBnB il y a 10 ans …
Le temps est l’allié de la FinTech.
2/ L’Union fait la force
Chose curieuse, ces différentes entreprises de la FinTech se
parlent, s’associent, se supportent mutuellement. Peut-on envisager sérieusement
la même chose avec des banques lorsqu’on voit la guerre entre par exemple,
la banque verte (Crédit Agricole) et la banque rouge (Caisse d’Epargne) ?
L’union de tous les acteurs Français de la FinTech est bon
signe car cela signifie que ce secteur va devenir visible. Et d’autant plus
visible que ces gens-là manient l’outil internet comme personne ! En tout cas,
il suffit de comparer les interfaces de leurs sites avec celles des sites des
banques par exemple pour mesurer l’écart !
3/ Une obsession : le client
Alors que les banques classiques ne pensent qu’en termes de
parts de marchés, de bénéfices, et autres chiffres bien commodes à caser dans un tableur Excel, les entreprises
de la FinTech ont compris que la technologie pouvait (devait) être mise au
service des clients pour leur faire vivre une expérience unique !
Tout ceci n’est rendu possible que parce que les entreprises
de la FinTech se sont demandées un jour ce qu’elles attendaient de leur banque
ou de leur « partenaire » financier. Constatant que ces besoins n’étaient
aucunement adressés, elles ont décidé de se lancer, faisant le pari que si
elles avaient eu ce ressenti, alors d’autres entreprises l’avaient.
Connaissez-vous une banque qui mette vraiment ses clients au
centre ? Moi pas.
4/ Les moines n’ont pas inventé l’imprimerie
Gutenberg était orfèvre et c’est ce qui l’a poussé à
sculpter des petits caractères dans du métal et, plus tard, à développer l’imprimerie
mécanisée. Il venait de changer le monde sans s’en rendre compte.
Comparaison n’est pas raison, mais l’histoire a montré que
ce n’était jamais les détenteurs d’un monopole qui le faisaient évoluer. Au
contraire, ces évolutions étaient toujours le fait de nouveaux arrivants qui
partaient des fondamentaux et développaient des réponses originales aux
besoins.
C’est ce que fait la FinTech. Il n’y a pas dans la FinTech
de spin-offs de banques. Ces dernières vont essayer de rendre la progression
des entreprises de la FinTech compliquée en multipliant les embûches mais cela
ne fera que retarder un processus inéluctable de toute façon inéluctable.
Le monde bouge et les acteurs de la finance classique voient
chaque jour leur monopole s’éroder sous les coups de boutoir de la FinTech. A
la fin, c’est David qui gagne contre Goliath. La différence avec cet épisode
biblique est que cette victoire ne sera pas le fait d’une intervention divine
mais bien de la prise de pouvoir par les gens. Ce sont eux que la FinTech
écoute, tandis que l’industrie actuelle de la finance tente de se servir d’eux …
Et vous, pensez-vous que la FinTech va gagner ?
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Pour aller plus loin :
Merci pour cette analyse. Vous avez vu juste. Les entreprises qui ont de l'avenir, que ce soit dans le secteur de la finance ou ailleurs, sont les entreprises qui répondent aux besoins de leurs clients et non celles qui veulent toujours plus de profits.
RépondreSupprimerBonjour Jérémy,
SupprimerIl ne faut jamais oublier que ceux qui révolutionnent les métiers n'en viennent pas mais en ont été des utilisateurs frustrés ! Les règlementations ou blocages mis en place par les "anciennes" entreprises n'y changeront rien, tout au plus retarderont-ils leur disparition de quelques années ...