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Tout le monde connaît cette expression « l'argent n'a pas d'odeur ». En d'autres termes, peu importe d'où provient l'argent, ce qui compte c'est qu'il existe. Pourtant, nous parlons bien parfois d'argent sale ou d'argent blanchi. Ainsi, quoique sans odeur, l'argent semble quand même avoir certaines propriétés qui le rendent pas si neutre que cela.
Un de mes amis travaille dans un groupe dirigé par un chef d'entreprise
Qatari. Ce qui ressort des discussions que j'ai eues avec lui est que la
différence entre avant que les fonds qataris n'arrivent et maintenant c'est que
le groupe a placé ses offres à un niveau d'excellence jamais imaginé
auparavant.
Ainsi, contrairement à l'imagerie populaire issue des années
70, les personnes du Golfe qui investissent aujourd'hui dans des entreprises ne
le font pas par caprice, mais parce qu'elles ont une vision stratégique.
Elles savent pertinemment qu'un jour ou l'autre les ressources naturelles sur lesquelles elles sont assises vont disparaître et plutôt que de dépenser leur fortune à tout va, elles préfèrent investir pour l'avenir dans des produits, des entreprises ou des marques qui ont du sens.
Elles savent pertinemment qu'un jour ou l'autre les ressources naturelles sur lesquelles elles sont assises vont disparaître et plutôt que de dépenser leur fortune à tout va, elles préfèrent investir pour l'avenir dans des produits, des entreprises ou des marques qui ont du sens.
Mais en France, nous nous plaignons de cet état de fait car
nous ne voulons pas que des « étrangers » prennent la main sur nos
fleurons industriels. La seule question qui me vient à l'esprit lorsque j'entends
de tels raisonnements est : mais que fait la France pour éviter cela ?
On pourra rétorquer que nous avons un Ministère du Redressement Productif dont
la mission est, précisément, de réindustrialiser notre pays et d'injecter des
milliards d'euros dans nos industries les plus emblématiques ou dans celles qui
ont le plus de potentiel.
Seulement la différence est que d'un côté, on a des
entrepreneurs richissimes qui investissent de manière ciblée dans des
entreprises pour les développer et en faire des champions avec un niveau d'excellence
très élevé. Et de l'autre côté, on a des politiques qui ne savent pas vraiment
comment fonctionne une entreprise, qui sont concentrés sur les entreprises
françaises et qui investissent de l'argent sans une véritable réflexion
stratégique.
Je ne suis pas en train de dire que nous devons vendre
toutes nos entreprises à des entrepreneurs étrangers au prétexte qu'ils
disposent de revenus sans commune mesure avec ce qu'on pourrait trouver en France.
Cependant, il faut bien comprendre que nous sommes aujourd'hui dans un monde
ouvert où l'argent circule librement et où les entreprises peuvent changer de
main rapidement.
Et puis, lorsque l'argent qui arrive dans l'entreprise
récemment acquise permet à celle-ci de progresser en qualité, de s'attaquer à
de nouveaux marchés, où est le mal ? Cela peut à terme générer plus d’emplois
et donc participer à la relance d'une économie en berne.
Ainsi, que l'argent provienne des Etats-Unis, des pays du
Golfe, de Chine ou de la Russie, il permet surtout aux investisseurs de mettre
la main sur une pépite que nous n'avons peut-être pas su reconnaître à l'époque,
mais qui, grâce à des capitaux extérieurs,
va pouvoir s’épanouir et, indirectement participer à l'image de la France.
Le meilleur exemple concerne les palaces parisiens. Qui sait
exactement qui possède ces palaces ? Il n'y a pas beaucoup de Français
dans la liste des propriétaires … Et pourtant, ils sont l'image de la France à
l'étranger. C'est dire que ces investisseurs ont compris que l'identité d'’un
produit pouvait non seulement être conservée (car c'est qui en fait sa
richesse), mais encore développée et pérennisée.
L'argent n'a pas d'odeur. Il n'est ni un mal ni un bien. C'est
seulement un outil. Et comme tous les outils, ce qui compte c'est de bien s'en
servir. Une fois qu'on a compris cela et qu'on a compris que le monde d'aujourd'hui
est ouvert, on a fait un grand pas en avant ; le débat sur l'entrée au
capital d'une entreprise par tel ou tel fonds souverain étant alors sans
intérêt.
Et vous pensez-vous qu'on doit se contenter de fonds
nationaux pour les grandes entreprises d'un pays ?
Si vous souhaitez discuter sur votre stratégie de
développement ou que vous vous posez des questions sur la façon dont votre
entreprise pourrait évoluer, vous pouvez me contacter sur http://www.so-creativeconsulting.com
Pour aller plus loin :
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