lundi 20 janvier 2014

Se reconstruire après un échec



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Certains systèmes sont ainsi faits que l’échec est considéré soit comme une étape nécessaire sur la voie de la réussite, soit comme la preuve d’une incapacité à agir conformément aux règles en vigueur. Certains pays comme la France ont par ailleurs une façon de considérer l’entrepreneuriat assez curieuse pour les non initiés puisque le succès est suspect et que l’échec est infamant …

Objectivement, il existe bien des initiatives tendant à effacer tout ceci et à remettre les choses à leur place (à ce titre, la suppression récente de l’indicateur 040 de la Banque de France à l’encontre des chefs d’entreprise ayant connu une Liquidation Judiciaire est une bonne chose), mais les mentalités restent difficiles à changer.



D’ailleurs, ce qui est le plus difficile à vivre (et je parle en connaissance de cause, ayant vécu moi-même une Liquidation Judiciaire) n’est pas tant le regard que les autres portent sur soi, mais bien la façon dont on vit soi-même l’échec.

Il faut dire que le système français fait tout pour déconsidérer l’échec entrepreneurial : le système élitiste des Classes Préparatoires suivi des Grandes Ecoles forme une (soi-disant) élite à qui on répète inlassablement qu’elle forme une véritable aristocratie de l’industrie. On comprend dès lors que le fait de trébucher soit difficile à vivre car s’il y a bien une chose qu’on n’apprend pas à l’école c’est cette possibilité d’un échec.

Dans ces conditions, comment se reconstruire après avoir chuté ?

1/ Admettre qu’on a échoué

La première étape est  bien entendu d’accepter cet échec. Il ne s’agit pas là de « battre sa coulpe » comme le dirait Rousseau, mais bien d’admettre qu’on s’est planté !

Cette première étape est très importante car elle permet de mettre des mots sur une situation à laquelle on n’était pas préparé. Et le seul fait de verbaliser cette situation permet d’en cerner le contour.

2/ Partager cette expérience

Comme on est persuadé qu’on va passer pour un paria, on a tendance à se cacher. Il faut dire qu’on est également tiraillé entre deux sentiments : celui de parler et de dire qu’on a échoué, et celui de rester discret face à tout ce qui vous tombe dessus (procédure de Liquidation Judiciaire, appel des cautions, etc.). Il serait en effet malvenu de banaliser ces actions qui sont très sérieuses, mais pourtant, vouloir disparaître des écrans radar ne sert à rien.

Au contraire, c’est dans ces moments qu’on va voir des mains se tendre et il va falloir ravaler sa fierté et les accepter …

3/ Analyser son échec

Il faut ensuite savoir pourquoi on a échoué.

On a l’impression, par exemple, qu’aux Etats-Unis, le fait déchouer est une très bonne chose et que les investisseurs font davantage confiance à quelqu’un ayant échoué qu’à quelqu’un ayant eu un parcours sans encombre. C’est vrai, mais ce qu’on oublie de dire c’est que cela ne se produit que si la personne ayant échoué a su apprendre de ses échecs …

Pourquoi on a échoué, comment, à cause quoi ? Toutes ces questions doivent être posées et on doit pouvoir y répondre. Et c’est là qu’on voit l’intérêt de partager son expérience car le regard d’autrui pourra vous permettre de voir ce que vous ne pouvez/voulez/savez voir …  

Cette introspection peut faire mal, mais elle est nécessaire. Elle montre une seule chose : nul n’est infaillible. Apprendre à connaître ses points faibles et ses points forts fait alors partie de la « thérapie ».

4/ Repartir !

Une fois que tout ce travail est fait, il faut faire comme ceux qui tombent en vélo ou en ski : il faut vite remonter en selle ou retourner sur la piste pour s’y remettre. Sinon, on a le risque de ne plus vouloir avancer et ce serait dommage.

Alexandre le Grand disait « Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort ». Il faut prendre cet adage presque au pied de la lettre. Après un échec, et après avoir suivi les quelques étapes décrites plus haut, on est généralement plus fort.

On connaît les pièges dans lesquels il ne faut pas tomber, on sait repérer celles ou ceux qui peuvent nous nuire et on sait généralement mieux s’entourer.

Et, le plus important, on est généralement plus à même d’écouter ce que les autres disent …


Ainsi, si la chute fait mal, elle permet de renaître meilleur qu’auparavant. Elle permet de devenir plus fort. On dispose alors de toutes les clefs pour se reconstruire et rebondir. Il ne s’agit pas de se complaire dans son échec ni de recommencer exactement ce qu’on a fait avant, mais de faire mieux, et en profiter pour faire autre chose. L’important est de repartir, pour que l’échec passé ne soit effectivement qu’une simple étape sur la route …


Et vous, avez-vous vécu un échec et comment l’avez-vous surmonté ?

Si vous voulez analyser les raisons qui vous ont conduit à échouer ou si vous voulez repartir sur de bonnes bases, je peux partager mon expérience avec vous. Pour cela, contactez-moi sur http://www.so-creativeconsulting.com

Pour aller plus loin :
           

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