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Certains systèmes sont ainsi faits que l’échec est considéré soit comme une étape nécessaire sur la voie de la réussite, soit comme la preuve d’une incapacité à agir conformément aux règles en vigueur. Certains pays comme la France ont par ailleurs une façon de considérer l’entrepreneuriat assez curieuse pour les non initiés puisque le succès est suspect et que l’échec est infamant …
Objectivement, il existe bien des initiatives tendant à
effacer tout ceci et à remettre les choses à leur place (à ce titre, la
suppression récente de l’indicateur 040 de la Banque de France à l’encontre des
chefs d’entreprise ayant connu une Liquidation Judiciaire est une bonne chose),
mais les mentalités restent difficiles à changer.
D’ailleurs, ce qui est le plus difficile à vivre (et je
parle en connaissance de cause, ayant vécu moi-même une Liquidation Judiciaire)
n’est pas tant le regard que les autres portent sur soi, mais bien la façon
dont on vit soi-même l’échec.
Il faut dire que le système français fait tout pour
déconsidérer l’échec entrepreneurial : le système élitiste des Classes
Préparatoires suivi des Grandes Ecoles forme une (soi-disant) élite à qui on
répète inlassablement qu’elle forme une véritable aristocratie de l’industrie.
On comprend dès lors que le fait de trébucher soit difficile à vivre car s’il y
a bien une chose qu’on n’apprend pas à l’école c’est cette possibilité d’un
échec.
Dans ces conditions, comment se reconstruire après avoir
chuté ?
1/ Admettre qu’on a échoué
La première étape est bien entendu d’accepter cet échec. Il ne s’agit
pas là de « battre sa coulpe » comme le dirait Rousseau, mais bien d’admettre
qu’on s’est planté !
Cette première étape est très importante car elle permet de
mettre des mots sur une situation à laquelle on n’était pas préparé. Et le seul
fait de verbaliser cette situation permet d’en cerner le contour.
2/ Partager cette expérience
Comme on est persuadé qu’on va passer pour un paria, on a
tendance à se cacher. Il faut dire qu’on est également tiraillé entre deux sentiments :
celui de parler et de dire qu’on a échoué, et celui de rester discret face à
tout ce qui vous tombe dessus (procédure de Liquidation Judiciaire, appel des
cautions, etc.). Il serait en effet malvenu de banaliser ces actions qui sont
très sérieuses, mais pourtant, vouloir disparaître des écrans radar ne sert à
rien.
Au contraire, c’est dans ces moments qu’on va voir des mains
se tendre et il va falloir ravaler sa fierté et les accepter …
3/ Analyser son échec
Il faut ensuite savoir pourquoi on a échoué.
On a l’impression, par exemple, qu’aux Etats-Unis, le fait
déchouer est une très bonne chose et que les investisseurs font davantage
confiance à quelqu’un ayant échoué qu’à quelqu’un ayant eu un parcours sans
encombre. C’est vrai, mais ce qu’on oublie de dire c’est que cela ne se produit
que si la personne ayant échoué a su apprendre de ses échecs …
Pourquoi on a échoué, comment, à cause quoi ? Toutes
ces questions doivent être posées et on doit pouvoir y répondre. Et c’est là qu’on
voit l’intérêt de partager son expérience car le regard d’autrui pourra vous
permettre de voir ce que vous ne pouvez/voulez/savez voir …
Cette introspection peut faire mal, mais elle est
nécessaire. Elle montre une seule chose : nul n’est infaillible. Apprendre
à connaître ses points faibles et ses points forts fait alors partie de la « thérapie ».
4/ Repartir !
Une fois que tout ce travail est fait, il faut faire comme
ceux qui tombent en vélo ou en ski : il faut vite remonter en selle ou
retourner sur la piste pour s’y remettre. Sinon, on a le risque de ne plus
vouloir avancer et ce serait dommage.
Alexandre le Grand disait « Ce qui ne nous tue pas nous
rend plus fort ». Il faut prendre cet adage presque au pied de la lettre.
Après un échec, et après avoir suivi les quelques étapes décrites plus haut, on
est généralement plus fort.
On connaît les pièges dans lesquels il ne faut pas tomber,
on sait repérer celles ou ceux qui peuvent nous nuire et on sait généralement
mieux s’entourer.
Et, le plus important, on est généralement plus à même d’écouter
ce que les autres disent …
Ainsi, si la chute fait mal, elle permet de renaître
meilleur qu’auparavant. Elle permet de devenir plus fort. On dispose alors de
toutes les clefs pour se reconstruire et rebondir. Il ne s’agit pas de se
complaire dans son échec ni de recommencer exactement ce qu’on a fait avant,
mais de faire mieux, et en profiter pour faire autre chose. L’important est de
repartir, pour que l’échec passé ne soit effectivement qu’une simple étape sur
la route …
Et vous, avez-vous vécu un échec et comment l’avez-vous
surmonté ?
Si vous voulez analyser les raisons qui vous ont conduit à
échouer ou si vous voulez repartir sur de bonnes bases, je peux partager mon
expérience avec vous. Pour cela, contactez-moi sur http://www.so-creativeconsulting.com
Pour aller plus loin :
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