Affichage des articles dont le libellé est Changement. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Changement. Afficher tous les articles

jeudi 7 janvier 2016

Quel avenir pour l’économie ?



Retrouvez cet article et toutes les fiches pratiques de l'entrepreneur sur
Creative Consulting


Les débuts d’année sont propices aux vœux ou aux prédictions, au choix.


Personnellement, je trouve assez hasardeux de faire des prédictions, quant aux vœux, je crains qu’ils ne soient pas entendus, je vais donc me contenter de poser quelques réflexions personnelles sur l’économie en général et sur les entreprises en particulier.



Le premier constat que je fais est que tous les secteurs de l’économie connaissent, depuis quelques années pour certains et depuis quelques mois pour d’autres, une remise en cause profonde de leur modèle économique.

Cette remise en cause (on parle souvent d’uberisation) est profonde dans la mesure où les citadelles jadis imprenables sont aujourd’hui attaquées de plein fouet par des nouveaux arrivants qui ne sont même pas issus de leurs rangs : Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon n’est ni épicier ni libraire de formation, Elon Musk de Tesla n’a pas fait sa carrière dans l’automobile, etc..

Plus le temps passe, plus on réalise qu’aucun secteur n’est épargné. Il suffit de regarder la série « Les Barbares attaquent » d’Oussama Ammar de The Family pour se rendre compte que l’éducation, la médecine, le marché du travail, l’immobilier, etc., bref, absolument tous les secteurs de l’économie sont touchés par cette déferlante.

Ainsi, tous les pans de l’économie « traditionnelle » sont attaqués par des individus qui proviennent de nulle part, et qui ont un point commun : partir des besoins et des attentes des clients de ces services pour repenser complètement l’offre en se basant pour cela sur la puissance de calcul des ordinateurs et sur les algorithmes permettant d’agréger des données issues de bases énormes.

La première révolution est donc là : il ne suffit plus d’être issu du sérail pour devenir le champion d’un secteur.

La seconde révolution est que cette nouvelle approche de l’économie part des demandes des utilisateurs. On ne le répètera jamais assez, mais internet a renversé les rôles. Jusqu’au début des années 2000, les marques et les grosses entreprises concevaient des produits basés sur des études de marché et tâchaient de les vendre au plus grand nombre à grand renfort de communication et de publicité.

Aujourd’hui, les marques doivent écouter ce que disent les millions de personnes présentes sur le net et en retirer les informations pertinentes qui leur permettront d’offrir une solution qui correspondra vraiment aux attentes des internautes.

Il s’agit donc d’un fonctionnement démocratique en ce sens où ce sont les besoins des personnes et leurs demandes qui aboutissent à des offres et des solutions.

Seulement, les grandes entreprises ont du mal à s’adapter à ce mouvement et n’ont pas l’agilité nécessaire. C’est la raison pour laquelle les nouveaux entrants peuvent leur faire tant de mal. En effet, une fois dans la place, les grands ne peuvent plus regagner le terrain qu’ils ont perdu et peuvent même, à terme, complètement disparaître.

La troisième révolution est celle du monde du travail. Aujourd’hui on nous explique que cette « nouvelle » économie conduit à la précarité car ceux qui sont VTC, louent leur maison via AirBnB ou transportent des personnes via Blablacar gagnent peut-être un peu d’argent mais ne cotisent pas et donc n’ont pas droit à la sécurité sociale, ni à l’assurance chômage, ni à la retraite.

C’est vrai, mais est-ce vraiment un problème ? Aujourd’hui nous raisonnons dans un cadre qui est le nôtre, à savoir un cadre où les actifs (ou en tout cas certains d’entre eux) cotisent pour la collectivité, l’état se chargeant d’administrer ces sommes pour nous « offrir » des services comme l’assurance chômage ou la retraite.

Or aujourd’hui on constate que ce modèle est aussi à bout de souffle : les caisses sont vides et les organismes sociaux déficitaires. Pire, le déficit est structurel. Et lorsque j’entends que certains gouvernements pensent à verser une sorte de rente à l’ensemble des citoyens du pays qu’ils gouvernent, je crois rêver : voulons-nous vraiment d’un état qui nous donne de l’argent pour vivre ? Quelles sont les contreparties ? Cela ne risque-t-il pas de tuer, à terme, l’esprit d’entreprise ?

Nous devons nous projeter dans un monde futur, pas nécessairement plus individualiste, mais où chacun pourrait rendre profitable ce qu’il possède, où chacun pourrait tirer des revenus de ses talents et de ses biens. Cela renverserait complètement notre façon de penser. Ainsi, par exemple, on achèterait une maison non pas pour en être propriétaire et la transmettre à ses enfants, mais bien pour en faire un outil de production.

On rétorquera que cela créera un système inégalitaire où ceux qui n’ont rien seront perdants tandis qu’une minorité de possédants sera excessivement riche. Je ne crois pas à cela, pour deux raisons. Premièrement, si on y regarde bien, le système actuel est déjà comme ça, même s’il est amorti par les aides de l’état. Ensuite, tout le monde a quelque chose. Ce n’est pas nécessairement un bien matériel, car cela peut être un talent particulier. Charge à cette personne d’en prendre conscience et de savoir le « monétiser ».


Ainsi le monde a changé. Les grandes forteresses tombent les unes après les autres et le peuple prend petit à petit le pouvoir sur les marques. Et demain, c’est le système social qui sera remis en cause. Les états n’y pourront rien car non seulement l’outil qui a permis cela, internet, est devenu trop puissant, mais en plus les gouvernants issus d’une caste auto-reproductrice n’a jamais compris cet outil et n’a donc pas su s’adapter.

Il ne s’agit pas d’une prédiction ni d’un vœu, mais bien d’un constat …





Et vous, pensez-vous que le monde est en train de changer ?



Si cet article vous a plu ou vous a été utile, n'hésitez pas à le partager.
Si vous cherchez à développer votre entreprise, contactez-nous sur Creative Consulting et nous vous aiderons à trouver les financements les plus adaptés à votre situation.



Pour aller plus loin :
  

           

vendredi 28 août 2015

Pourquoi certaines entreprises échouent et d’autres réussissent



Retrouvez cet article et toutes les fiches pratiques de l'entrepreneur sur
Creative Consulting


Il est une chose qui m’a toujours étonné : deux entreprises évoluant dans le même secteur d’activité, ayant la même ancienneté et donc, à peu de chose près, le même historique, voire même étant implantées dans le même bassin, peuvent avoir des destins très différents. La première va faire face à des difficultés sans nom tandis que la seconde va bien s’en sortir et se développer correctement. 



C’est donc a priori un mystère car, au départ, rien ne permet d’imaginer qu’il existera des destins différents pour ces entreprises. Elles partent toutes les deux sur la même voie pourtant, à un moment, ou à des étapes de leur développement, des choix sont faits qui vont s’avérer positifs ou négatifs après coup.

Ce qui est donc intéressant c’est de tirer des enseignements des conséquences de ces choix pour tenter de dresser un tableau des choses à faire et à ne pas faire pour que son entreprise se développe bien.

Alors, quels enseignements tirer de ces histoires d’entreprise ?


1/ Les crises n’ont pas d’impact

En fait, pour être précis, ce sont les actions prises par les dirigeants d’entreprise en période de crise qui vont conduire au bon ou au mauvais développement des entreprises. Les crises ne sont donc qu’un facteur déclencheur, le véritable impact sur l’entreprise sera la capacité du dirigeant à réagir.

C’est ici que l’étymologie du mot crise prend tout son sens : « krisis » signifie en grec ancien « filtre ». La crise est donc un filtre au travers duquel seules les entreprises suffisamment agiles et capables de s’adapter passeront.

La clef est là : les crises n’ont pas d’impact sur les entreprises qui sont capables de réagir car pour elles, il ne s’agit que du signal permettant la mise en place d’un changement de direction. En revanche, pour les entreprises qui ne sont pas en capacité de se remettre en cause, l’impact est énorme.


2/ Le passé c’est bien, le futur c’est mieux

Il est important pour une entreprise d’avoir des racines d’où elle peut tirer une culture et une histoire. Pour autant, une entreprise doit pouvoir regarder vers l’avenir et ne pas en permanence être accrochée au passé.

La première raison est que le monde évoluant, ce qui était vrai jadis ne l’est plus aujourd’hui. Ensuite, regarder vers l’avenir force à s’adapter aux changements tandis que rester le regard fixé vers le passé empêche toute évolution.

Enfin, faire référence à l’histoire de l’entreprise n’a de sens que si cette histoire a été faite de rebonds. Cela signifie que, culturellement, l’entreprise a une forte capacité à évoluer. En revanche, si on s’enorgueillit d’une certaine immobilité (on parle généralement de stabilité …), il y a des chances que l’entreprise ait une faible capacité d’adaptation.


3/ Transmettre les savoirs, mais que les savoirs

Toutes les entreprises, surtout les plus anciennes, ont accumulé des savoirs au cours de leur existence. En principe, ces savoirs se transmettent à mesure que les anciens partent et que les nouveaux arrivent.

Il est très important que cette transmission ait lieu surtout si le secteur dans lequel évolue l’entreprise nécessite un savoir-faire important. Mais ces savoirs doivent être utilisés comme un socle sur lequel des évolutions doivent avoir lieu.

Ainsi, la maîtrise de procédés ne doit pas servir à fabriquer toujours les mêmes produits, mais bien à fabriquer d’autres produits permettant le cas échéant à l’entreprise d’évoluer dans d’autres secteurs que le sien et donc d’être en capacité de développer son activité.



Si une entreprise peut utiliser son histoire et ses savoirs comme un socle pour construire une offre qui répond à un moment donné aux attentes du marché, elle pourra se développer indépendamment des crises qui secouent le monde. Elle devra pour cela être prête à évoluer au point parfois de changer complètement de domaine d’activité. 



Pour continuer à exister, une entreprise devra être capable de distinguer ce qui fait son essence de ce qui existe en apparence. C’est sans doute cette capacité qui fait que certaines entreprises échouent et que d’autres réussissent …





Et vous, comment vous situez-vous dans cette démarche ?


Si cet article vous a plu ou vous a été utile, n'hésitez pas à le partager.
Si vous avez besoin d'aide dans votre organisation, contactez-nous sur Creative Consulting et nous vous aiderons à mettre en place les outils nécessaires.


Pour aller plus loin :


           

mercredi 8 juillet 2015

Etes-vous uberisable ?



Retrouvez cet article et toutes les fiches pratiques de l'entrepreneur sur
Creative Consulting


Il est peu probable que lorsque Travis Kalanick et Garrett Camp ont lancé UberCab en mars 2009, devenu depuis Uber,  ils aient imaginé qu’un peu plus de cinq années plus tard non seulement le nom de leur société serait mondialement connu, mais qu’en plus ce nom serait à ce point entré dans le vocabulaire que des néologismes tels que « uberisation » ou « uberisable » seraient créés.

Uber n’est pas à l’origine de cette (r)évolution lente mais implacable qui frappe tour à tour tous les secteurs de l’économie mais est vraiment emblématique. Je me faisais la réflexion qu’il y a encore quelques années, lorsque j’allais de Bordeaux à Paris, je prenais le train puis un taxi ou le métro pour arriver dans mon hôtel. Aujourd’hui, j’utilise BlaBlaCar ou OuiCar, puis Uber ou un autre VTC et arrive chez mon hôte chez qui je dors grâce à AirBnB !



Le point commun de toutes ces entreprises est « l’uberisation » des secteurs qu’elles ont attaqués. Le Wiktionnaire nous en donne d’ailleurs une définition très claire : il s’agit de l’« Adoption d’un modèle de commerce consistant à mettre des ressources à disposition des clients depuis leur smartphone, à tout moment et sans délai. ».

Mais cette uberisation peut-elle réellement toucher tous les secteurs de l’économie ou va-t-elle se cantonner aux seuls services ?


Les entreprises du « brick and mortar » épargnées ? Pas sûr …

Votre entreprise fabrique des vérandas ou des chaussures. A priori vous vous dites qu’il n’y a pas grand-chose à craindre car cette production ne peut pas être instantanée et comme l’instantanéité est un des éléments qui caractérise l’uberisation, vous pouvez continuer à dormir tranquille …

C’est dans doute une erreur car dans tout métier il y a une partie matérielle, en l’occurrence la fabrication des vérandas et des chaussures, mais il y a également une partie immatérielle, celle des services associés.

Or, si la valeur ajoutée est actuellement dans la fabrication, au sens où c’est cette étape qui met en valeur le savoir-faire de l’entreprise, il faut bien comprendre que, à part une poignée de personnes, ce qui compte le plus pour les clients, c’est le service qui est rendu, le produit livré étant désormais considéré comme une commodité.

Cela signifie que le service prend une part de plus en plus importante or ces services sont uberisables …

Si vous n’y prenez garde le risque est donc que votre entreprise soit reléguée au statut peu enviable de simple sous-traitant réduit à fabriquer des sous-ensembles qui seront ensuite assemblés par une autre entité qui sera la véritable créatrice de valeur. C’est d’ailleurs ce qui commence à se passer avec ces diverses applications de personnalisation des produits où la valeur ajoutée de l’entreprise est dans sa capacité à assembler presque instantanément des sous-ensembles qu’elle tient en stock.


Comment gérer l’uberisation de la société ?

Je crois que la tendance actuelle est à l’uberisation de tous les secteurs de l’économie. Certains tentent de résister alors qu’il serait plus profitable pour eux de tenter de profiter de cette tendance pour repenser leur modèle économique, d’autres au contraire se lancent à corps perdu dans ce nouveau mode de consommation.

Vous devez commencer par regarder ce qui fait la vraie valeur de votre activité et déterminer dans quelle mesure elle ne peut pas être automatisée. La technologie permet en effet beaucoup de choses. La vraie chose importante est de ne jamais perdre de vue les besoins de vos clients. Car quand je parle de valeur, il s’agit avant tout de la valeur que vous apportez à vos clients, pas de celle que vous « pensez » avoir.

Ce sont donc bien ces différentes actions qui apportent de la valeur à votre offre qui doivent être uberisées. Par exemple, si vous fabriquez des produits sur mesure, vous devez tout faire pour proposer des devis en ligne qui permettent au client potentiel non seulement de savoir à n’importe quel moment et depuis n’importe où combien il devra débourser, tout cela de façon instantanée.
Ensuite, vous devrez automatiser votre chaîne de fabrication au maximum en décomposant vos produits en sous-ensembles qui pourront ensuite être assemblés rapidement, tout en gardant cette idée de sur-mesure. Le sur-mesure résultant de la combinatoire des différents sous-ensembles constitués.
Enfin, pour la livraison, il commence à arriver sur ce secteur des acteurs qui sont en train de le révolutionner associant rapidité, faibles coûts et efficacité …



En guise de conclusion, je dirais que la réponse à la question « êtes-vous uberisable » est oui à des degrés plus ou moins forts selon votre activité. Il s’agit là d’une tendance lourde qui replace les gens au centre de l’économie, vous devrez donc tout mettre en œuvre pour en être un acteur efficace. Pour cela vous devrez repenser votre façon de travailler et répondre aux attentes de vos clients en termes de rapidité et d’efficacité.





Et vous, êtes-vous prêt à uberiser votre activité ?


Si cet article vous a plu ou vous a été utile, n'hésitez pas à le partager.
Si vous cherchez à changer de modèle économique et adapter votre entreprise à ses nouveaux défis, contactez-nous sur Creative Consulting et nous vous aiderons à mettre en place les outils nécessaires.


Pour aller plus loin :    


           

mercredi 3 juin 2015

Les limites de la sous-traitance



Retrouvez cet article et toutes les fiches pratiques de l'entrepreneur sur
Creative Consulting


François est satisfait de lui car il a réussi à se débarrasser d’une partie de sa production. Il est satisfait car désormais il va pouvoir se concentrer sur ce qui compte vraiment pour lui, c’est-à-dire la commercialisation de ses produits. Il est satisfait car il a réussi à trouver un sous-traitant qui va se charger de fabriquer ses produits à un prix qui est sensiblement inférieur à ce que cela lui coûtait en interne.

Seulement, après quelques semaines et un planning de production envoyé à son sous-traitant, il réalise que ce dernier, non seulement a pris beaucoup de retard dans la production et qu’en plus, il semble que la qualité des pièces produites ne sera pas au rendez-vous.

Cette situation le met dans un état de stress épouvantable car il a déjà pris des engagements auprès d’un grand nombre de ses clients et à ce jour, il ne sait pas comment gérer la situation …



Cette histoire est hélas fréquente et qu’il s’agisse de produits, de développements de logiciels, de services, c’est toujours la même histoire : si on a une approche de la sous-traitance à court-terme, on va droit à la catastrophe.
Pourtant, bien gérée, la sous-traitance peut aider au développement de l’entreprise et soulager sa trésorerie en période maigre.

Alors, quelles sont les limites de la sous-traitance à connaître pour que tout se passe bien ?

Personnellement, j’en vois au moins quatre :

  • la sous-traitance ne peut pas être qu’une solution à court-terme
  • la sous-traitance ne signifie pas l’abandon d’une activité
  • la sous-traitance demande un renforcement des contrôles en interne
  • la sous-traitance peut générer d’importants coûts cachés

1/ la sous-traitance ne peut pas être qu’une solution à court-terme

La sous-traitance est un engagement sur le long-terme. En effet, si vous voulez faire les choses bien, il faut bien préparer la mise en place d’une sous-traitance et il va donc falloir y consacrer du temps.
De plus, sous-traiter une activité que vous réalisiez jusqu’à présent va nécessiter que vous repensiez les échanges entre les personnes concernées de votre entreprise et le sous-traitant.

Tout ce travail ne peut donc pas être fait pour une petite période car il s’agit d’un investissement important. Pour le rentabiliser vous devez donc inscrire cette démarche dans la durée.


2/ la sous-traitance ne signifie pas l’abandon d’une activité

Si vous avez l’idée de sous-traiter une partie de votre activité pour ne plus avoir à vous en occuper, vous vous trompez. En effet, sous-traiter quelque chose signifie seulement confier sa réalisation à un partenaire extérieur. Vous ne devez donc pas vous en désintéresser sinon le partenaire extérieur fera ce qui l’arrange, même si cela vous dessert.

Il y a un point commun entre la sous-traitance et la délégation. Il ne vous viendrait pas à l’esprit de déléguer une tâche à un collaborateur en vous disant que c’est un moyen pour ne plus y penser du tout. Alors, appliquez ce raisonnement à la sous-traitance !


3/ la sous-traitance demande un renforcement des contrôles en interne

Si sur le papier la sous-traitance permet de réduire des charges dans votre entreprise parce que l’achat d’une pièce sous-traitée coûte moins que de la réaliser en interne, il ne faut pas oublier de compter toutes les charges qui vont s’ajouter et qui n’existaient pas avant.

La première d’entre elles est celle liée aux contrôles. En effet si vous fabriquez un produit en interne, vous avez une proximité qui vous permet de contrôler en cours de fabrication, et donc de limiter les contrôles en fin de production. Dans le cas de la sous-traitance c’est différent car, même si vous pouvez déléguer certains contrôles à votre sous-traitant, il va falloir vous assurer que ce qui arrive de chez lui est parfaitement conforme à vos exigences. Et cela a un coût.

Donc la sous-traitance va sans doute diminuer vos effectifs en fabrication ou en développement, mais augmenter ceux du contrôle …


4/ la sous-traitance peut générer d’importants coûts cachés

Si vous additionnez au prix auquel vous achetez votre produit chez votre sous-traitant,  les coûts de transports, les coûts liés aux malfaçons, les coûts liés aux contrôles internes renforcés, vous pouvez arriver à des montants non négligeables. Vous pouvez même arriver à dépasser les coûts que vous aviez en interne !

Est-ce à dire que vous ne devez pas sous-traiter ? Bien sûr que non, mais il faut que vous ayez conscience de ces coûts cachés. De plus, vous ne devrez pas négliger d’autres coûts, indirects cette fois-ci, liés à la qualité et la perception client. En d’autres termes, si vous arrivez à faire fabriquer un produit ou faire développer une application pour beaucoup moins cher que ce que vous arriviez à faire en interne, mais que vous livrez en retard un produit de mauvaise qualité, les conséquences commerciales seront sans commune mesure avec les économies que vous pensiez avoir réalisé.



La sous-traitance doit être vue comme une délégation : elle s’accompagne de contrôles importants et doit intégrer tous les coûts indirects et cachés. Si vous avez une vision objective qui vous fait choisir cette option plutôt que la production en interne, cela peut s’avérer une bonne opération. Si en revanche, vous pensez faire une bonne affaire en omettant dans votre raisonnement tous les risques possibles, alors vous courez à votre perte !





Et vous, favorisez-vous la sous-traitance ?


Si cet article vous a plu ou vous a été utile, n'hésitez pas à le partager.
Si vous cherchez à bien gérer votre organisation, contactez-nous sur Creative Consulting et nous vous aiderons à mettre en place les outils nécessaires.








           

mercredi 13 mai 2015

Vive la crise !



Retrouvez cet article et toutes les fiches pratiques de l'entrepreneur sur
Creative Consulting


Dans la vie il y a ceux qui sont pessimistes et ceux qui sont optimistes, ceux qui voient le verre à moitié vide et ceux qui le voient à moitié plein, ceux qui voient des problèmes là où d’autres voient des opportunités …

Bref, il y a ceux pour qui la crise est une catastrophe car elle va remettre en cause leur façon de fonctionner, voire causer leur perte, et il y a ceux qui voient en la crise une opportunité extraordinaire de changer de modèle et de se développer.

Pourtant, la crise n’est pas qu’une vue de l’esprit ou qu’un concept fumeux qui décrit un état à partir de données statistiques. Elle a des effets bien visibles à commencer par un appauvrissement général et une hausse de l’épargne. Les gens ou les entreprises ayant en effet peur du lendemain préfèrent remettre à plus tard des investissements  ou des achats qu’ils jugent non vitaux.



La crise est donc essentiellement un problème de confiance en l’avenir.

Ainsi la crise induit des changements de comportement chez les consommateurs et si vous continuez à avoir la même offre qu’auparavant ou la même approche commerciale, il y a des chances que vos revenus s’en ressentent. Pour lutter efficacement contre la crise il faut donc commencer par prendre ceci en compte et adapter votre entreprise à son nouvel environnement.


1/ Faites un bilan de votre environnement

Avant de savoir où aller, il faut savoir d’où l’on part ! L’environnement dans lequel votre entreprise a évolué jusqu’à présent est en train de changer. Les besoins évoluent, les règlementations aussi. Vous devez donc commencer par faire un point de ce qui caractérise votre clientèle avant d’aller plus loin.

Ce bilan doit être fait sans concession et sans minorer les choses. Vous devez éviter d’éluder certains points au prétexte qu’ils sont déplaisants : vos produits ont un design ringard, votre façon de vendre n’est plus adaptée, votre organisation est dépassée ? Vous devez réussir à l’admettre avant d’aller plus loin.


2/ Allez voir vos clients et écoutez-les

Une fois que vous avez fait ce bilan, n’oubliez jamais que votre raison d’être est la production de biens ou de services pour vos clients. Cela signifie en clair que votre seule source de revenus ce sont vos clients et que pour maximiser vos rentrées d’argent, vous devez avoir beaucoup de clients qui sont prêts à payer cher pour avoir vos produits ou bénéficier de vos services.

Il est donc très important d’aller les voir et de les questionner sur leurs besoins, leurs attentes et si ce que vous proposez correspond à ce qu’ils veulent. Vous ne devez cependant pas vous arrêter à cela et aussi les interroger sur la façon dont ils perçoivent votre entreprise, sa communication, son image, etc..


3/ Proposez une offre qui leur convienne

Maintenant que vous savez d’où vous partez et quel est votre nouvel environnement, vous devez vous retrousser les manches et mettre en œuvre ce qu’il faut pour répondre aux attentes de vos clients.

C’est sans doute la partie la plus difficile car il va falloir convaincre « les autres » : vos partenaires, vos salariés, vos banquiers, vos investisseurs, etc.. Pour cela, il va vous falloir mettre en place des métriques claires qui vont mettre en évidence les résultats de vos actions : tout ce que vous entreprenez doit être mesurable, c’est-à-dire que vous devez être capable de savoir de manière objective si les actions que vous menez sont efficaces.



La crise est donc une opportunité extraordinaire de se remettre en cause et de changer son organisation pour l’adapter au nouveau monde qui émerge. Elle a comme caractéristique de propulser ceux qui osent sur le devant de la scène, et de faire disparaître ceux qui s’accrochent à leurs anciens modèles, alors vous savez ce qui vous reste à faire …





Et vous, quelle est votre façon de gérer la crise ?


Si cet article vous a plu ou vous a été utile, n'hésitez pas à le partager.
Si vous cherchez à adapter votre entreprise à son nouvel environnement, contactez-nous sur Creative Consulting et nous vous aiderons à mettre en place les outils nécessaires.


Pour aller plus loin :
           

lundi 2 mars 2015

Vous cherchez à embaucher ? La donne a changé …



Retrouvez cet article et toutes les fiches pratiques de l'entrepreneur sur
Creative Consulting


Il y a une trentaine d’années, lorsqu’un ingénieur ou un jeune diplômé sortait de l’école, il n’avait qu’à choisir parmi les différentes offres d’emplois qui se présentaient à lui. Ces années bénies pour les jeunes cadres n’existent plus vraiment, pourtant dans certains secteurs, il n’est pas très difficile de trouver un emploi malgré cette crise dont on parle sans cesse.

En fait, il existe même des secteurs où les rôles se sont inversés, c’est-à-dire que c’est l’entreprise qui doit faire sa promotion auprès des personnes qu’elle cherche à embaucher et pas le candidat. Plus déroutant encore, pour ces entreprises, ce qu’il est important de « vendre », c’est davantage la vision de l’entreprise, son environnement de travail, la nature des projets sur lesquels elle travaille, que le salaire ou les avantages sociaux qu’elle peut proposer.

C’est un peu comme si, pour ces candidats si rares, ce qui importait c’était surtout la capacité de l’entreprise à lui proposer des sujets lui permettant de s’épanouir.



Il faut sans doute chercher les raisons de ce revirement de situation dans la mentalité même des candidats (qui ne sont d’ailleurs plus vraiment des candidats au sens classique du terme  …). Ces jeunes qui arrivent sur le marché du travail et qui sont issus de la fameuse et célèbre génération Y semblent avoir des attentes complètement différentes de celles de leurs aînés.

Cette génération a besoin de trouver du sens dans le travail qu’elle fait. Il ne s’agit pas nécessairement de reconnaissance et d’estime de soi comme le définit la pyramide de Maslow, mais bien de répondre à la question : est-ce que le travail que je fais est en phase avec mes envies et mes valeurs personnelles ?

Ainsi, lorsqu’une entreprise tente de recruter une de ces personnes, elle ne doit pas tenir le discours habituel qui consiste à décrire le poste de travail et à dérouler la liste de ses caractéristiques : niveau, salaire, mutuelle, intéressement … Si elle le fait elle sera complètement à côté de ce que le candidat attend.

Elle devra plutôt insister sur la raison pour laquelle le poste existe, comment il se situe dans la stratégie de l’entreprise, comment la personne peut s’épanouir dans ce poste, etc.. Elle devra tenter de convaincre le futur embauché que ce poste peut lui permettre d’atteindre ses objectifs personnels.

Mais le véritable enjeu n’est pas là car, au-delà des discours, il faut des actes. C’est-à-dire qu’une fois que le candidat aura été embauché, il va falloir que l’entreprise mette réellement en œuvre ce qui a été présenté lors du ou des entretiens. Le problème est que le nouvel arrivant va se retrouver dans un environnement qui devra être conforme aux promesses de l’entreprise. Alors, à moins que la démarche de l’entreprise ait été sincère, il va falloir que l’entreprise mute pour s’adapter.

Ainsi, l’arrivée d’une personne peut conduire à des changements au sein de tout un groupe d’individus. Ces changements seront de deux natures :

  • ceux qui ont lieu avant l’arrivée de la nouvelle recrue car vous souhaitez faire évoluer votre entreprise et la rendre « génération Y-compatible »
  • ceux qui ont lieu après son arrivée pour garder le nouvel arrivant


Les choses ne sont donc pas simples et il est nécessaire de bien préparer en amont cette arrivée. Il est donc terminé le temps où le nouveau venu recevait son bureau, son PC et son téléphone et devait ensuite se débrouiller avec ses nouveaux collègues. Dans les secteurs qui ont été décrits précédemment, si vous faites cela, vous pouvez être certain que votre nouveau salarié ne va pas rester plus de 24h …

La donne a donc bien changé et c’est aujourd’hui à votre entreprise et à vous de convaincre vos futurs collaborateurs de venir vous rejoindre. A ce titre, on devrait modifier le terme « d’offre d’emploi » en celui de « recherche de candidat ». Cela serait sans doute plus juste et conforme à ce qui se passe dans certains secteurs …





Et vous, comment recherchez-vous vos futurs collaborateurs ?


Si cet article vous a plu ou vous a été utile, n'hésitez pas à le partager.
Si vous cherchez à adapter votre organisation afin de la rendre plus performante, contactez-nous sur Creative Consulting et nous vous aiderons à mettre en place les outils nécessaires.


Pour aller plus loin :
           

jeudi 5 février 2015

10 astuces pour bien pivoter



Retrouvez cet article et toutes les fiches pratiques de l'entrepreneur sur
Creative Consulting


La capacité d’une entreprise à savoir pivoter est souvent un gage de son succès futur. Qu’on regarde ce qui est arrivé à des entreprises comme Instagram ou Criteo pour s’en convaincre. En effet, savoir pivoter permet de partir d’où on est tout en changeant d’orientation quitte à complètement remettre en cause son Business Model actuel.

Pourtant, même si vous savez ce qu’est pivoter et que vous êtes convaincu de la nécessité de le faire, il faut appliquer quelques règles pour le faire de la manière la plus efficace possible.



1/ Vouloir pivoter

Une des capacités qu’un entrepreneur se doit d’avoir est d’accepter à renoncer à la voie dans laquelle son entreprise s’est engagée s’il se rend compte que rien ne se passe comme prévu.

En effet, lorsque les revenus attendus ne sont pas au rendez-vous, les charges étant toujours là, l’entreprise a vite fait de se retrouver à court de carburant !

Tout est donc dans la volonté que vous aurez à vous remettre en cause et donc à pivoter.


2/ Savoir d’où vous partez

Pour autant, il ne s’agit pas de partir n’importe où et dans la précipitation. Car ce qui définit un mouvement est bien de connaître le point de départ avant même de savoir dans quelle direction on veut aller.

Préalablement à toute action il sera donc nécessaire d’établir un état de la situation le plus objectif possible en intégrant tous les aspects : finance, organisation, stratégie, etc.

Cet audit permet de mettre à plat les choses et très souvent de trouver ce qui ne fonctionne pas dans le système actuel.


3/ Accepter les limites de la démarche

Pivoter ne signifie pas pour autant que cette fois-ci vous allez obligatoirement réussir. Pivoter signifie seulement que vous allez choisir un autre Business Model pour votre entreprise.

Il faut donc être conscient des limites de la démarche pour ne pas être déçu des éventuels résultats négatifs. L’essentiel est d’essayer car dans cette affaire la seule certitude que vous avez est que le modèle économique que vous utilisiez jusqu’à présent ne fonctionne pas !


4/ Faire son bilan

Vous devez donc faire le bilan de la situation mais surtout en vous focalisant sur les raisons qui ont fait que cela ne marchait pas : le mode choisi pour monétiser votre offre est-il conforme aux attentes de vos clients ? Votre produit répond-il vraiment à un besoin ?

C’est un exercice qui n’est pas simple surtout si c’est la première fois que vous pivotez, car il remet en cause tout ce sur quoi vous avez bâti initialement votre projet …


5/ Avoir des objectifs clairs

Définir un nouveau Business Model est un exercice difficile mais qui a un avantage : vous ne partez pas de rien. En effet, contrairement au moment où vous avez démarré votre activité, vous avez acquis de l’expérience, vous avez pu mieux connaître vos clients et leurs attentes.

Vous avez donc les moyens de bâtir quelque chose de plus mâture mais pour cela il faut que vous vous définissiez des objectifs clairs qui vont au-delà du simple fait de gagner de l’argent …

Ces objectifs doivent être réalistes, c’est-à-dire qu’ils doivent tenir compte de la réalité du marché que vous avez pu observer jusqu’à présent et qu’ils doivent être mesurables, ce qui va vous permettre de vous assurer que vous les atteindrez.


6/ Définir des points de contrôle

La clef de la réussite est là ; il faut que vous ayez les moyens de savoir, à une fréquence régulière, si vous collez à vos objectifs. Cela vous évitera par exemple de ne vous rendre compte qu’à la fin de l’année que vous avez perdu de l’argent, ou que vos ventes ne décollent pas … 6 mois après !

Ces « milestones » ou bornes, doivent être des étapes où vous faites un point par rapport à vos objectifs. Et si vous relevez un écart, vous devez être en mesure d’en tirer des conséquences rapidement pour, pourquoi pas, pivoter à nouveau …


7/ Communiquer

L’entreprise étant faite de femmes et d’hommes il est fondamental que tout le monde soit associé à la démarche. Ceci est d’autant plus important que cette démarche qui consiste à pivoter est en fait une remise en cause du modèle précédent.

Cela signifie donc que ce qui avait été décidé avant n’était pas bon et il est donc nécessaire de communiquer avec vos équipes là-dessus pour éviter la perte de confiance et le doute.

L’autre vertu de la communication est que parmi vos collaborateurs il peut se trouver quelques personnes qui ont des idées très pertinentes sur ce qui devrait être mis en place. Alors, il ne faut pas s’en priver !


8/ Savoir se réorganiser

Il faut accepter de changer son organisation car elle était conçue pour servir un modèle économique qui a vécu. Ce travail de deuil de l’ancienne organisation est vital faute de quoi la démarche entreprise ne sera pas efficace.

Changer son organisation ne signifie pas nécessairement licencier des personnes, ce peut être affecter des ressources à d’autres fonctions, voire embaucher de nouveaux collaborateurs ou former les salariés existants de sorte à les rendre efficaces dans la nouvelle organisation.



9/ S’impliquer

Comme à chaque moment de crise, vous devrez vous impliquer très fortement dans tous les aspects de la démarche : trouver le nouveau Business Model, communiquer, repenser l’organisation de l’entreprise, etc..

Non seulement les salariés ont besoin de voir qu’il y a un capitaine à bord du navire, mais en plus il est nécessaire d’avoir quelqu’un qui fait la synthèse de toutes les données qui seront générées pendant cette période !  


10/ Pivoter

Pivoter est comme une roue à cliquet : une fois qu’une rotation a été effectuée, on ne peut pas revenir en arrière. Même si l’ancienne organisation, l’ancien modèle économique avaient offert à chacun un environnement confortable, il faut maintenant accepter de laisser tout cela derrière soi et avancer.

La dernière chose à savoir est que pivoter est une démarche inhérente à toute entreprise qui veut trouver le Business Model qui lui permettra de monétiser correctement son offre. C’est donc une démarche potentiellement sans fin car les besoins et les demandes des clients évoluent sans cesse.



En d’autres termes, le fait de pivoter doit être inscrit dans le capital génétique d’une entreprise faute de quoi elle finira par disparaître …





Alors, êtes-vous prêt à pivoter ? 


Si cet article vous a plu ou vous a été utile, n'hésitez pas à le partager.
Si vous sentez que vous avez besoin de vous remettre en cause, contactez-nous sur Creative Consulting et nous vous aiderons à pivoter de manière efficace.


Pour aller plus loin :