mercredi 31 octobre 2012

7+1 qualités à avoir pour affronter une crise



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Nous avons tous entendu que c'était en période de crise que les caractères se révélaient.

Mais cela peut être interprété de deux façons selon que le dirigeant de l'entreprise sait faire face ou non à la crise qui arrive.

Une crise est en fait un filtre (c'est d'ailleurs l'étymologie grecque du mot). Un filtre au travers duquel seuls les meilleurs sortent.

Mais une crise est par nature quelque chose de soudain. Il faut donc être préparé à affronter ce choc et pour cela, il faut avoir 7 qualités essentielles ou en tout cas avoir conscience que ce seront ces qualités que l'on vous demandera d'avoir lorsque la crise surviendra .

1) Prenez le temps de bien analyser la situation

Il ne s'agit évidemment pas de s'enfermer dans son bureau plusieurs jours pour prendre une série de décision, mais bien de prendre le temps de regrouper toutes les informations disponibles avant d'agir.

Souvent, la réaction première face à une crise est le cafouillage : tout le monde donne son avis, tout le monde essaie de savoir ce qui se passe mais personne ne décide rien.

Seul le responsable doit être en mesure de décider. Pour cela il faudra affecter certaines tâches à des groupes de personnes identifiés avec obligation de faire un reporting dans un délai court. Cela permet de remettre de l'ordre et surtout de fixer des missions claires à chacun, ce qui est nécessaire lorsque la situation est devenue brutalement chaotique.

2) Restez souple

Tout d'abord, il faut savoir s'adapter rapidement aux changements de situations liés à la période de crise. Il ne faut donc pas rester figé sur une stratégie donnée car ce qui est vrai un instant donné peut s'avérer complètement caduc l'instant d'après en fonction des informations qui remontent.

Ayez donc une attitude de souplesse qui donnera confiance à vos collaborateurs. Attention toutefois à ne pas donner l'impression de sous-estimer le niveau de la crise ou de s'en moquer. Il s'agit donc de trouver le juste milieu.


3) Gérez les attentes des gens

En fait, les gens ont horreur des crises car elles s'accompagnent souvent de changements violents et rapides. Or les gens ont besoin de s'habituer au changement ... S'il ne tenait qu'à eux, les crises ne dureraient pas et ne les concerneraient pas directement. Malheureusement, ils peuvent être concernés directement un jour.

Pour cela, il faut donner un cadre à la crise. C'est sans doute la chose la plus difficile pour un dirigeant car par nature, lorsque la crise est soudaine , on dispose de si peu d'informations que l'on ne sait ni quand ni comment cela va finir.
Pourtant, le rôle d'un dirigeant et d'un leader dans le sens général du terme est bien de donner un cadre qui montre à ses collaborateurs qu'il maîtrise les choses. Cela va en plus les rassurer car ils ne seront plus dans l'inconnue.

Le cadre doit être temporel et matériel. Temporel, car il faut fixer un objectif de sortie de crise ... Matériel car il faut indiquer ce à quoi on doit s'attendre. Par exemple, si un client majeur dénonce un marché avec vous, il faut savoir dire qu'il va y avoir une réduction d'effectifs de 10% mais tout va rentrer dans l'ordre dans 3 mois. Les salariés sauront donc qu'ils ont trois mois compliqués à passer, mais qu'après cela ira mieux.

4) Faites preuve de contrôle 

Vous n'êtes pas responsable de la crise et vous ne maîtrisez donc pas les causes de ce moment. En revanche, vous pouvez agir sur les conséquences et les solutions à apporter.

Le pire pour un dirigeant est de se laisser déborder par les événements. Cela me rappelle la tirade célèbre du film "Le bûcher des vanités" où le brillant trader joué par Tom Hanks dit en parlant de son métier : "si tu paniques, tu es mort !". Sans aller jusque-là, cela montre bien à quel point le fait de se laisser dépasser est dangereux.

Pour garder la cohésion de son équipe et la confiance qu'elle a en son management, il faut affronter les problèmes dans l'ordre et avec sang froid. Pour la meilleure raison qui est que lorsque la crise est là, les collaborateurs vont commencer par chercher refuge auprès de leur hiérarchie.

5) Ne confondez pas vitesse et précipitation

Même si la crise est arrivée rapidement et brutalement, ce n'est pas une raison pour tenter d'y remédier avec la même vitesse. Il est passé ce temps où le dirigeant avait cette aura de celui qui est capable de décider de tout en une fraction de seconde.

Etre dirigeant d'entreprise ce n'est pas être un joueur de poker qui remet tout en jeu à chaque décision. Non, en fait, le dirigeant d'entreprise face à la crise est celui qui saura prendre les meilleures décisions. Cependant, il ne faut non plus attendre trop longtemps car la crise est là et chaque instant qui passe peut avoir un impact important sur la société.

Et dans la précipitation, on peut négliger certains paramètres ce qui peut s'avérer catastrophique par la suite.

6) Proposez un plan d'action

S'il y a bien un moment où les plans d'actions sont utiles, c'est pendant les crises.

En effet, si vous avez la capacité de vous poser et de réfléchir sereinement à un plan qui permettra à l'équipe ou à l'entreprise de passer avec succès la crise qui vient d'arriver, vous aurez mérité votre titre de chef d'entreprise.

Le plan d'action doit consister en des tâches courtes et individualisées afin que chacun non seulement se sente concerné, mais ait l'impression que ce qui lui est demandé est réalisable. Il ne faut pas perdre de vue qu'en période de crise, les collaborateurs ont tendance à ne plus avoir une vision objective de la situation et des choses qui seraient banales en temps normal, deviennent des montagnes en période de crise.

7) Gardez de la hauteur

De la même façon que sur un champ de bataille, le général reste en arrière pour pouvoir embrasser toute la scène du regard, le dirigeant en période de crise doit garder le recul nécessaire à la prise de (bonnes) décisions.

Même si, par votre formation, ou par l'envie de vous rendre utile, vous voulez donner un coup de main aux personnes sur le terrain, il vaut mieux rester à l'écart de l'action immédiate pour pouvoir vous concentrer sur les actions à mettre en place.

C'est sans doute la partie la plus frustrante car si vous êtes sur place, au coeur de la tempête, et que vous échouez, on ne retiendra que le fait que vous avez échoué, pas que vous avez tenté d'aider les gens vous-même ...

Il faut toutefois modérer ce raisonnement qui semble absolu à première vue : aller sur le terrain de temps à autre pour encourager vos collaborateurs ou avoir une vision concrète des faits est utile pour le moral des troupes et pour avoir une vision complète de la crise à gérer. Mais il y a une différence entre faire cela et être en permanence à côté de vos salariés, car pendant ce temps, qui décide ? Personne ...



On se rend donc compte qu'avoir le rôle d'un dirigeant pendant une crise demande beaucoup de qualités dont certaines semblent relativement faciles à acquérir. Cependant, il ne faut pas perdre de vue une huitième qualité, que je n'ai pas cité plus haut car elle est vraiment à part : celle de savoir renoncer !

C'est sans doute la décision la pire qu'un capitaine de navire doit prendre dans sa vie, mais lorsque le bateau coule et qu'il n'y a plus rien à faire, il faut tenter de sauver ce qui reste et survivre ! Dans le cas d'une entreprise, il peut arriver que la crise ait eu un tel impact que tout est perdu que bien que vous ayez eu toutes les qualités requises en pareil cas, il faille tout arrêter avant que les dégâts ne soient définitivement irréparables ... D'où la nécessité de savoir prendre du recul et savoir analyser les effets des actions qui ont été prises pour savoir s'il faut continuer ou arrêter.


Et vous, avez-vous déjà géré des crises importantes au sein de votre entreprise ? 

Pour aller plus loin :

           

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