lundi 30 septembre 2013

Donner du temps au temps ?



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Quand on passe un peu de temps sur la toile et qu’on lit les témoignages de businessmen à succès on note qu’ils ont tous un point commun : celui d’agir avec une vitesse effarante. Un peu comme s’ils avaient la capacité à comprendre et analyser le monde qui les entoure instantanément et décider en conséquence.

Evidemment, on ne peut pas se baser que sur ces expériences car si on parle d’elles c’est qu’elles ont réussi et on met alors de côté tous les ratages. Cependant, il est certain que si on prend une mauvaise direction, il vaut mieux s’en rendre compte assez tôt pour pouvoir « pivoter » comme le disent les hommes de l’art. Sinon, on risque de s’enterrer et de perdre beaucoup de temps et d’argent.



Cette frénésie qui doit accompagner le chef d’entreprise doit toutefois être pondérée par une chose importante : la pertinence des informations dont on dispose. En effet, si on a des informations erronées, les décisions qui seront prises seront basées sur du vent et il y a donc de grandes chance qu’elles soient mauvaises. Bien sûr, si on décide d’arrêter son activité alors qu’on aurait pu la continuer, cela est moins grave que l’inverse, mais cela peut être dommage.

Alors, quelle durée se donner pour savoir si on doit continuer ou pivoter ?

Certains parlent de 2 mois (James Altucher) ou de 30 jours (Andy Rachleff). Il s’agit donc d’une durée extrêmement courte. Mais si on part du principe que l’entreprise vient de lancer un produit sur le marché en ayant tout préparé (étude de marché, communication, publicité, etc.), il n’y a pas effectivement de raison pour que rien ne se passe dans les semaines qui suivent le démarrage.

Cela signifie par ailleurs que lorsqu’on démarre une nouvelle activité, il faut avoir en tête que la possibilité d’échec existe. On a beau avoir peaufiné son Business Plan, interviewé des dizaines de personnes, si le produit ou le service qu’on veut lancer ne correspond pas aux besoins du segment de clientèle ciblé, on ne vendra rien.

Il faut donc mettre en place des indicateurs fiables et auxquels on croira quoi qu’il en coûte. Ce n’est pas en effet lorsqu’on aura lancé l’activité de l’entreprise qu’il faudra, au jugé, estimer si on doit ou non continuer. Au contraire, si on se fixe des objectifs simples (et qui ont un sens) comme par exemple, atteindre un nombre de clients, atteindre un certain CA, on saura rapidement mesurer si l’activité prend ou pas.

C’est alors que les durées indiquées plus haut prennent leur sens. En effet, si on est sûr que son produit propose une valeur réelle aux clients qu’on a identifiés, alors les ventes vont vite décoller. Il est inutile d’attendre plusieurs mois pour cela.
Si cela ne marche pas, il faudra alors comprendre pourquoi. Car ce qui est important, c’est d’apprendre de ses erreurs pour pouvoir pivoter. Car pivoter signifie prendre une autre direction, pas changer de voie au hasard.


Ainsi, en mettant en place des indicateurs simples et pertinents, en sachant que si les résultats ne sont pas à la hauteur on doit pivoter après avoir analysé les raisons de l’échec, on comprend qu’il ne faut pas des mois pour réagir. On respecte ainsi le principe de base des lean startups « build-measure-learn » et on ne donne pas de temps au temps.

Et vous, pensez-vous qu’il faille donner du temps au temps ?

Pour aller plus loin :


           

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