lundi 28 juillet 2014

C’est le résultat qui compte



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Tout le monde connaît cette expression qui est en quelque sorte la version vulgaire de la célèbre phrase de Machiavel « la fin justifie les moyens ». Seulement, si on prend cette phrase au pied de la lettre en l’appliquant au monde de l’entreprise on peut en tirer des enseignements intéressants.

En effet, le résultat d’une entreprise est ce qui reste une fois que toutes les charges, y compris les impôts, taxes et autres amortissements, ont été déduites des revenus. L’objectif pour une entreprise est donc d’avoir un résultat positif, ce qui signifie qu’elle a une activité bénéficiaire. A l’inverse, si elle perd de l’argent, elle aura une activité déficitaire.


Si l’activité est bénéficiaire, l’entreprise disposera d’une certaine somme qu’elle pourra utiliser soit en réserve, soit en la distribuant à ses actionnaires, soit en investissant. Il est donc très important qu’elle ait un résultat positif car on comprend bien que cela garantira à terme sa survie et son développement.
En effet, le fait d’augmenter ses réserves lui permettra de mieux résister à des coups durs futurs, le fait de distribuer des dividendes va renforcer la confiance de ses actionnaires et leur donnera ainsi la possibilité de continuer à y investir et la capacité à investir est très importante car cela lui permettra de se développer.

Ainsi, si la marge est un paramètre à surveiller comme le lait sur le feu et si la trésorerie est un point vital à suivre dans l’entreprise, au final, la seule chose vraiment importante est ce que les anglo-saxons nomment la « bottom line », le résultat.

Il arrive en effet que des entreprises voient leur chiffre d’affaire diminuer mais leur résultat augmenter. Comment est-ce possible ?

Il suffit de savoir comment est calculé le résultat pour le comprendre : une entreprise a deux sortes de charges, les charges variables et les charges fixes. 

Comme leur nom l’indique, les charges variables sont des charges dont le montant varie en fonction de l’activité. Dans l’absolu, ce sont des charges qui valent zéro si l’entreprise n’a pas d’activité. Les achats sont typiquement des charges variables : si l’entreprise n’a pas de travail, elle n’achètera pas de matière première à transformer et les achats seront donc à zéro.

A l’inverse, les charges fixes sont des charges qui existent même s’il n’y a pas d’activité dans l’entreprise. Un gros poste est en général les salaires : même si l’entreprise est à l’arrêt, on est censé payer les salaires. Mais on compte aussi tous les abonnements du type assurances, électricité, assurances, etc.. Je profite de l’occasion pour ouvrir une parenthèse et dire que l’assureur qui inventera un produit modulable en fonction de l’activité et qui rendra donc cette charge variable risque d’avoir beaucoup de clients …

On comprend alors que tout l’intérêt pour une entreprise est d’avoir le maximum de charges variables et le minimum de charges fixes. Cela pourra lui permettre d’avoir une baisse du chiffre d’affaires tout en maintenant voire en augmentant le résultat. En un mot, cela se nomme la rentabilité …

Si on part du principe qu’il n’y a que le résultat qui compte, pour les raisons évoquées plus haut, cela signifie que tout doit être fait pour que l’entreprise dispose d’un résultat bénéficiaire, quelque soit son activité. Pour cela il va donc falloir :

  • réduire les charges variables en négociant en permanence avec ses fournisseurs. Schématiquement, cela va permettre d’augmenter la marge en valeur absolue et donc disposer de davantage d’argent pour payer les autres charges
  • traquer systématiquement les charges fixes et les réduire au maximum. Par exemple, il est possible de sous-traiter certaines tâches peu techniques ce qui permet de réduire ses charges de salaire et de faire passer des charges fixes en charges variables (si on a moins de travail, on sous-traite moins …). Il est également très important de systématiquement négocier toutes les charges fixes importantes comme les assurances, en passant par un courtier par exemple


Malheureusement ce travail n’est fait par les dirigeants que lorsque leur entreprise rencontre des difficultés. Et puis, lorsque les choses vont mieux, on laisse filer les dépenses. Or c’est précisément lorsque tout va bien qu’il faut réaliser ce travail, ce pour deux raisons :

  • on est en position de force pour négocier car tout se passe bien avec les fournisseurs, et on peut donc leur demander de faire des efforts
  • le chef d’entreprise peut se concentrer sur ces aspects car l’activité étant bonne, il n’a pas à gérer la crise interne induite par les difficultés



Il faut donc garder en tête ce principe : seul le résultat compte. La course au chiffre d’affaires est illusoire et suicidaire si elle n’est pas assortie d’un résultat bénéficiaire. En effet, à quoi cela sert-il de doubler son chiffre d’affaires pour perdre de l’argent et au final s’effondrer …



Et vous, faites-vous tout ce qu’il faut pour garantir un résultat bénéficiaire à votre entreprise ?


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