Vendredi dernier j'étais sur Twitter en train de regarder les messages quand j'ai vu un lien vers un article de Pierre Chappaz intitulé "Au revoir les startups". Cet article faisait allusion à un autre article publié lui dans la Tribune qui réagissait à l'annonce faite par le gouvernement français d'augmenter significativement l'imposition sur les plus-values réalisées lors de cessions d'entreprise.
Ces deux articles ont été portés par Twitter à une vitesse incroyable et quelques heures après, on pouvait trouver sur la toile un compte Twitter @DefensePigeons associé au hashtag #geonpi et une page FB "lespigeonsentrepreneurs". Ce mouvement a pris une ampleur incroyable, ce qui démontre, si besoin en était la puissance des réseaux sociaux, puisqu'à ce jour le compte Twitter possède près de 6400 followers et le compte FB un peu plus de 34 000 amis, dont les plus grands noms du capital-risque et entrepreneurs français !
Ce groupe d'entrepreneurs, baptisé les Pigeons voulait ne pas se laisser plumer et éventuellement voler dans les plumes du gouvernement ...
Au-delà de cette fronde anti-PLF 2013, il me semble qu'il y a un malaise plus profond dans notre pays qui s'est cristallisé autour de ce taux de 60% de taxation sur les plus-values.
Pour une partie de la population, dont ceux qui apprennent à nos enfants comment fonctionne une entreprise, les entrepreneurs sont des personnes exploitant des salariés pour leur permettre au mieux de réaliser leur projet, au pire, d'en tirer un maximum de profit pour eux seuls.
A l'inverse, les entrepreneurs classent le reste de la population en 3 catégories :
Il est normal qu'il en reverse une partie au pays car ce dernier participe indirectement à son projet par des infrastructures routières par exemple, mais cela s'appelle l'Impôt sur les Sociétés ...
Parfois, si le projet est trop important, l'entrepreneur peut se faire aider : c'est là qu'interviennent les personnes qui peuvent l'épauler dans son projet. Que ce soient des amis, des business angels, des capitaux risqueurs, ce sont des gens qui croient en le projet de l'entrepreneur.
Ces gens qui investissent dans l'entreprise peuvent tirer un bénéfice important en cas de succès de l'entreprise mais perdent tout si le projet n'aboutit pas. On parle souvent de 10% de succès pour les startups, ce qui veut dire que dans 90% des cas, la mise de départ sera perdue.
Est-il donc légitime de demander à ces gens qui aident les entreprises à se monter avec leur propre argent, d'en redonner 60% de la plus-value réalisée à l'état ? Je ne pense pas que cela soit juste.
Qui accepterait de fonctionner ainsi ? Pas grand monde probablement. Pour une raison très simple : la liberté. Cette valeur, inscrite au fronton de tous les bâtiments de notre pays. Cette liberté si chèrement défendue qui nous permet aujourd'hui d'exprimer nos craintes et notre colère.
J'aimerais que les citoyens de ce pays comprennent, tous autant qu'ils sont que le fait d'entreprendre est extraordinaire. Si c'est un échec, tant pis, on repart et on progresse. Si c'est un succès, tant mieux, on prend l'argent et on part sur un projet plus gros, ou on aide d'autres entreprises.
J'aimerais que les citoyens de ce pays comprennent que des entreprises qui marchent dans un pays font travailler des gens, créent de la richesse dans le pays, permettent à ce pays d'être attirant, permettent donc à ce pays d'attirer de nouveaux talents, qui créent des entreprises, et ainsi de suite.
Alors, les entrepreneurs sont-ils des pigeons ? Non. Les entrepreneurs ne veulent pas devenir des pigeons et être plumés et dévorés goulûment. Non. Mais que nos gouvernants ne perdent pas de vue que parmi les pigeons, il y a les pigeons voyageurs ... Et si ceux-là venaient à quitter leur pigeonnier national, cela pourrait causer un tort irréparable à la France.
Ces deux articles ont été portés par Twitter à une vitesse incroyable et quelques heures après, on pouvait trouver sur la toile un compte Twitter @DefensePigeons associé au hashtag #geonpi et une page FB "lespigeonsentrepreneurs". Ce mouvement a pris une ampleur incroyable, ce qui démontre, si besoin en était la puissance des réseaux sociaux, puisqu'à ce jour le compte Twitter possède près de 6400 followers et le compte FB un peu plus de 34 000 amis, dont les plus grands noms du capital-risque et entrepreneurs français !
Ce groupe d'entrepreneurs, baptisé les Pigeons voulait ne pas se laisser plumer et éventuellement voler dans les plumes du gouvernement ...
Au-delà de cette fronde anti-PLF 2013, il me semble qu'il y a un malaise plus profond dans notre pays qui s'est cristallisé autour de ce taux de 60% de taxation sur les plus-values.
1) Une France divisée
En effet, aujourd'hui, on a perdu (l'a-t-on jamais eu ?) cette harmonie qui doit exister entre une population, un état et ses entreprises. Pour avoir rencontré des professeurs de lycée qui venaient dans mon entreprise pour découvrir ce monde qu'ils enseignaient à l'école, j'ai pris la mesure du fossé nous séparant.Pour une partie de la population, dont ceux qui apprennent à nos enfants comment fonctionne une entreprise, les entrepreneurs sont des personnes exploitant des salariés pour leur permettre au mieux de réaliser leur projet, au pire, d'en tirer un maximum de profit pour eux seuls.
A l'inverse, les entrepreneurs classent le reste de la population en 3 catégories :
- les fonctionnaires qui ne font rien de leurs journées et qui ne risquent rien
- les salariés qui ne sont jamais contents et qui sont même prêts à prendre tout ce qu'ils peuvent grâce à un droit du travail nettement en leur faveur
- les chômeurs qui profitent du système
2) Le prix du risque
Le vrai problème est que dans la très grande majorité des cas, les entrepreneurs ont investi tout ce qu'ils avaient pour réaliser un projet ou un rêve qui leur tenait à coeur. Leur espoir est donc que leur projet se réalise. Et si le projet arrive à son terme, il est normal que l'entrepreneur en tire des bénéfices.Il est normal qu'il en reverse une partie au pays car ce dernier participe indirectement à son projet par des infrastructures routières par exemple, mais cela s'appelle l'Impôt sur les Sociétés ...
Parfois, si le projet est trop important, l'entrepreneur peut se faire aider : c'est là qu'interviennent les personnes qui peuvent l'épauler dans son projet. Que ce soient des amis, des business angels, des capitaux risqueurs, ce sont des gens qui croient en le projet de l'entrepreneur.
Ces gens qui investissent dans l'entreprise peuvent tirer un bénéfice important en cas de succès de l'entreprise mais perdent tout si le projet n'aboutit pas. On parle souvent de 10% de succès pour les startups, ce qui veut dire que dans 90% des cas, la mise de départ sera perdue.
Est-il donc légitime de demander à ces gens qui aident les entreprises à se monter avec leur propre argent, d'en redonner 60% de la plus-value réalisée à l'état ? Je ne pense pas que cela soit juste.
3) Un monde parfait ?
Peut-être que le monde parfait serait celui où les entrepreneurs seraient payés par l'état pour monter des entreprises financées par l'état, qui en tirerait évidemment tous les bénéfices en cas de réussite et qui perdrait un peu d'argent en cas d'échec ?Qui accepterait de fonctionner ainsi ? Pas grand monde probablement. Pour une raison très simple : la liberté. Cette valeur, inscrite au fronton de tous les bâtiments de notre pays. Cette liberté si chèrement défendue qui nous permet aujourd'hui d'exprimer nos craintes et notre colère.
J'aimerais que les citoyens de ce pays comprennent, tous autant qu'ils sont que le fait d'entreprendre est extraordinaire. Si c'est un échec, tant pis, on repart et on progresse. Si c'est un succès, tant mieux, on prend l'argent et on part sur un projet plus gros, ou on aide d'autres entreprises.
J'aimerais que les citoyens de ce pays comprennent que des entreprises qui marchent dans un pays font travailler des gens, créent de la richesse dans le pays, permettent à ce pays d'être attirant, permettent donc à ce pays d'attirer de nouveaux talents, qui créent des entreprises, et ainsi de suite.
Alors, les entrepreneurs sont-ils des pigeons ? Non. Les entrepreneurs ne veulent pas devenir des pigeons et être plumés et dévorés goulûment. Non. Mais que nos gouvernants ne perdent pas de vue que parmi les pigeons, il y a les pigeons voyageurs ... Et si ceux-là venaient à quitter leur pigeonnier national, cela pourrait causer un tort irréparable à la France.
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