Cette phrase "le jour où on pense tout connaître, c'est fini !", je l'ai lue dans un article consacré à un grand groupe du BTP et c'est son DRH qui la citait en parlant des cadres de l'entreprise qui doivent se remettre en cause en permanence.
Mais elle peut parfaitement s'appliquer au dirigeant d'entreprise qui ne doit cesser de rester à l'écoute, d'opérer une veille active sur ses concurrents et écouter les avis et conseils extérieurs, ceux d'un coach par exemple.
En effet, le dirigeant omniscient ne peut plus exister de nos jours où les informations circulent à la vitesse de la lumière et surtout où ce qui est vrai aujourd'hui ne le sera plus demain. Les modèles économiques changent et évoluent très rapidement, et même la façon de gérer n'a plus rien à voir avec celle d'il y a 10 ou 20 ans ...
Le dirigeant doit donc admettre qu'il ne peut ni pourra jamais tout connaître car s'il pense le contraire, il sera emporté par le tourbillon !
On peut rester à l'écoute en interne et écouter ce que les collaborateurs disent . En faisant cela, on peut découvrir beaucoup de choses. Tout ce qui ne se dit pas en réunion ou devant les supérieurs hiérarchiques, mais qui se dit entre collègues.
Attention, il ne s'agit pas de faire de l'espionnage, mais simplement d'écouter ce que les collaborateurs peuvent vous dire au détour d'un couloir ...
On peut également rester à l'écoute par rapport à l'extérieur de l'entreprise. Ecouter les fournisseurs peut permettre d'apprendre beaucoup de choses sur les concurrents par exemple. Mais on peut également écouter les clients des concurrents car ils peuvent apprendre beaucoup de choses sur eux.
Mais cette méthode, qui est passive ne permet dans le meilleur des cas que la récupération d'informations données par les tiers. Mais pas plus.
Pour cela, il y a deux façons de procéder :
Par exemple, vous ne comprenez pas pourquoi un de vos concurrents est en train de vous grignoter lentement mais sûrement des parts de marché. Aller sur son site ou regarder les publicités qu'il envoie peut permettre de connaître les tarifs qu'il pratique et les services qu'il apporte. Cela pourra ensuite vous servir pour vous en inspirer.
Attention toutefois car il se peut que les informations que vous récupérez ne reflètent pas la réalité et que le concurrent fasse un peu de désinformation.
Par ailleurs, il se peut aussi que votre concurrent vende à perte, ce qui explique qu'il prenne des parts de marché, mais pour autant, ce n'est pas un exemple à suivre. En revanche, vous pourrez toujours communiquer sur ce point auprès de vos clients ...
Une bonne source d'informations se trouve également dans les Greffes des Tribunaux de Commerce, là où sont en principe déposés les bilans ... La lecture d'un ou de plusieurs bilans de concurrent est très riche d'informations sur sa santé financière ou ses investissements.
Pour cela, il ne faut pas hésiter et pousser la porte des personnes en qui vous avez confiance et qui regardent votre activité ou votre entreprise avec un regard plus objectif que le vôtre. Car vous qui avez peut-être créé votre entreprise et qui pensait la connaître sur le bout des doigts, vous ne vous êtes pas rendu compte que depuis toutes ces années, les choses ont changé et évolué ...
De la même manière, faire appel à des consultants extérieurs ou à un coach peut vous aider à prendre de la hauteur sur votre propre activité. Cela amène parfois à des remises en cause sérieuses mais qui sont importantes. Le seul problème avec cette méthode est que si vous êtes convaincu qu'un changement doit être mis en place, que vous ne le mettez pas en place et que l'entreprise connaît ensuite des difficultés, vous ne pourrez vous en prendre qu'à vous-même !
Mais autant les deux premières démarches vont de vous vers l'extérieur, autant cette démarche va dans l'autre sens. Elle est plus intrusive et ses résultats vous concernent directement ! Il faut donc être convaincu de la nécessité de la mise en place d'une telle démarche avant de passer à l'acte !
Comme on l'a vu, il existe donc trois façons au moins de se remettre en cause dans son entreprise. Trois méthodes plus ou moins intrusives et plus ou moins pro-actives. Mais dans tous les cas, elles posent le problème du changement dans l'entreprise.
Une fois que l'on aura bien intégré le principe de Socrate "tout ce que je sais, c'est que je sais rien", on pourra de reporter à l'article "la gestion du changement dans les organisations", qui aborde concrètement la mise en oeuvre du changement.
Et vous, quelle est votre méthode pour mieux connaître votre environnement ?
Pour aller plus loin :
Mais elle peut parfaitement s'appliquer au dirigeant d'entreprise qui ne doit cesser de rester à l'écoute, d'opérer une veille active sur ses concurrents et écouter les avis et conseils extérieurs, ceux d'un coach par exemple.
En effet, le dirigeant omniscient ne peut plus exister de nos jours où les informations circulent à la vitesse de la lumière et surtout où ce qui est vrai aujourd'hui ne le sera plus demain. Les modèles économiques changent et évoluent très rapidement, et même la façon de gérer n'a plus rien à voir avec celle d'il y a 10 ou 20 ans ...
Le dirigeant doit donc admettre qu'il ne peut ni pourra jamais tout connaître car s'il pense le contraire, il sera emporté par le tourbillon !
1) Rester à l'écoute
La première chose à faire, qui est relativement simple à mettre en oeuvre est de rester à l'écoute de ce qui se passe.On peut rester à l'écoute en interne et écouter ce que les collaborateurs disent . En faisant cela, on peut découvrir beaucoup de choses. Tout ce qui ne se dit pas en réunion ou devant les supérieurs hiérarchiques, mais qui se dit entre collègues.
Attention, il ne s'agit pas de faire de l'espionnage, mais simplement d'écouter ce que les collaborateurs peuvent vous dire au détour d'un couloir ...
On peut également rester à l'écoute par rapport à l'extérieur de l'entreprise. Ecouter les fournisseurs peut permettre d'apprendre beaucoup de choses sur les concurrents par exemple. Mais on peut également écouter les clients des concurrents car ils peuvent apprendre beaucoup de choses sur eux.
Mais cette méthode, qui est passive ne permet dans le meilleur des cas que la récupération d'informations données par les tiers. Mais pas plus.
2) Une veille active
Plus active, la veille permet d'aller chercher certaines informations spécifiques. Cette méthode ne s'applique principalement que pour des informations extérieures à l'entreprise.Pour cela, il y a deux façons de procéder :
- par le biais d'internet, où on peut récupérer des informations sur ses concurrents
- par le biais de rencontres professionnelles, comme les salons
Par exemple, vous ne comprenez pas pourquoi un de vos concurrents est en train de vous grignoter lentement mais sûrement des parts de marché. Aller sur son site ou regarder les publicités qu'il envoie peut permettre de connaître les tarifs qu'il pratique et les services qu'il apporte. Cela pourra ensuite vous servir pour vous en inspirer.
Attention toutefois car il se peut que les informations que vous récupérez ne reflètent pas la réalité et que le concurrent fasse un peu de désinformation.
Par ailleurs, il se peut aussi que votre concurrent vende à perte, ce qui explique qu'il prenne des parts de marché, mais pour autant, ce n'est pas un exemple à suivre. En revanche, vous pourrez toujours communiquer sur ce point auprès de vos clients ...
Une bonne source d'informations se trouve également dans les Greffes des Tribunaux de Commerce, là où sont en principe déposés les bilans ... La lecture d'un ou de plusieurs bilans de concurrent est très riche d'informations sur sa santé financière ou ses investissements.
3) Écouter les avis et conseils extérieurs
Le dernier point, une fois que vous avez écouté ce qui se dit et que vous êtes allé cherché ce qui vous manquait, consiste à prendre des conseils vous concernant ou concernant votre entreprise.Pour cela, il ne faut pas hésiter et pousser la porte des personnes en qui vous avez confiance et qui regardent votre activité ou votre entreprise avec un regard plus objectif que le vôtre. Car vous qui avez peut-être créé votre entreprise et qui pensait la connaître sur le bout des doigts, vous ne vous êtes pas rendu compte que depuis toutes ces années, les choses ont changé et évolué ...
De la même manière, faire appel à des consultants extérieurs ou à un coach peut vous aider à prendre de la hauteur sur votre propre activité. Cela amène parfois à des remises en cause sérieuses mais qui sont importantes. Le seul problème avec cette méthode est que si vous êtes convaincu qu'un changement doit être mis en place, que vous ne le mettez pas en place et que l'entreprise connaît ensuite des difficultés, vous ne pourrez vous en prendre qu'à vous-même !
Mais autant les deux premières démarches vont de vous vers l'extérieur, autant cette démarche va dans l'autre sens. Elle est plus intrusive et ses résultats vous concernent directement ! Il faut donc être convaincu de la nécessité de la mise en place d'une telle démarche avant de passer à l'acte !
Comme on l'a vu, il existe donc trois façons au moins de se remettre en cause dans son entreprise. Trois méthodes plus ou moins intrusives et plus ou moins pro-actives. Mais dans tous les cas, elles posent le problème du changement dans l'entreprise.
Une fois que l'on aura bien intégré le principe de Socrate "tout ce que je sais, c'est que je sais rien", on pourra de reporter à l'article "la gestion du changement dans les organisations", qui aborde concrètement la mise en oeuvre du changement.
Et vous, quelle est votre méthode pour mieux connaître votre environnement ?
Pour aller plus loin :
Dans un monde où l'information devient monolithique, structurellement uniforme, douter devient une assurance de survie. Pour rompre avec la "pensée unique" qui voudrait nous convaincre qu'il n'existe pas d'autre solution, le doute constitue une antidote puissante. Douter permet de remettre en cause le raisonnement que l'on tient et la matière première que nous entrons dans nos raisonnements.
RépondreSupprimerDouter impose de se laisser bousculer par des idées différentes.
Douter impose de se confronter à d'autres points de vue.
Douter impose de ré-entrainer le muscle que nous avons entre les oreilles.
Douter impose d'utiliser son esprit critique, de rejeter les idées reçues (celles qui ne sont pas issues de nos raisonnements) pour se mettre à penser, réfléchir, décider, ...
Douter (en latin :DUBITARE) est le nom de l'entreprise que nous venons de créer et qui va bientôt démarrer son activité ...
Cordialement
Olivier CHAILLOT
www.dubitare.fr