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Je lisais il y a quelques temps un article où un inspecteur du travail se vantait d’avoir mis mal à l’aise une DRH en lui expliquant qu’elle ne pouvait pas avoir de « collaborateurs » mais seulement des « subordonnés » ! Evidemment, il se référait exclusivement et, oserais-je dire, mesquinement, au fait que le Code du Travail ne parle pas de collaborateurs dans une entreprise mais qu’il définit au contraire que la relation contractuelle liant un employeur et son salarié induit un lien de subordination.
Cependant, quand on y réfléchit un peu, on réalise qu’il existe (encore une fois) un fossé entre ce que la loi définit et la pratique courante dans l’entreprise. J’irais même plus loin, en disant que ce fossé est d’autant plus grand que la volonté de certaines entreprises de faire participer leurs salariés de manière plus active aux processus de prise de décision n’a jamais été prévue (ni même imaginée) par le législateur.
Je ne rentrerai pas dans le débat qui consiste à dire que le Code du Travail est un frein social et qu’il est écrit par des personnes qui ne connaissent rien à l’entreprise d’aujourd’hui ni à celle de demain. Je me contenterai d’essayer de poser les différents vocables désignant les salariés d’une entreprise avec ce que cela implique dans la relation qu’ils ont avec leur employeur.
En effet, je pense que l’utilisation d’un vocabulaire donné pour décrire une personne ou une situation traduit la façon dont on la perçoit.
Le salarié
Le salarié est celui qui reçoit un salaire, c’est-à-dire, si on se réfère à l’étymologie une compensation en échange d’un travail fourni. Dans le passé, cette compensation était versée en sel (d’où le mot de salaire) et de nos jours elle est versée en argent …
Donc, le salarié est celui qui correspond vraiment à la définition du Code du Travail, à savoir une personne qui passe un contrat avec une autre personne (morale) en vue de réaliser un travail dont les modalités sont définies par l’employeur et dont la compensation s’appelle le salaire.
C’est donc le vocabulaire le moins engageant qui soit dans la mesure où le salarié ne doit faire que ce qu’on lui demande, i.e. il n’a pas spontanément à faire plus que ce qu’on lui demande.
L’employé
Ce mot est neutre en tant qu’il définit seulement le statut social de la personne : elle est employée et c’est tout. Littéralement, cela signifie qu’elle a un emploi. Point de passion ni de fatalité dans tout cela, mais une neutralité parfaite.
C’est je pense la façon la plus facile de nommer ceux qui travaillent dans l’entreprise car elle ne présuppose aucun parti pris. A l’inverse, elle est le signe d’une absence totale de quelque création de valeur que ce soit (en dehors de celle prévue dans le contrat de travail).
On pourra donc l’utiliser par défaut, mais de manière temporaire, car les personnes qui travaillent dans l’entreprise ne sont pas là que pour réaliser la tâche qu’on leur assigne, mais bien pour participer de la manière la plus active qui soit à sa réussite !
C’est je pense la façon la plus facile de nommer ceux qui travaillent dans l’entreprise car elle ne présuppose aucun parti pris. A l’inverse, elle est le signe d’une absence totale de quelque création de valeur que ce soit (en dehors de celle prévue dans le contrat de travail).
On pourra donc l’utiliser par défaut, mais de manière temporaire, car les personnes qui travaillent dans l’entreprise ne sont pas là que pour réaliser la tâche qu’on leur assigne, mais bien pour participer de la manière la plus active qui soit à sa réussite !
Le subordonné
Pour commencer, ce terme n’est pas très positif dans la mesure où il place d’emblée la personne en position d’infériorité, le préfixe « sub » ne laissant aucune ambiguïté.
Ainsi le subordonné est la personne qui est en-dessous d’un supérieur et qui doit exécuter les tâches qu’on lui demande de faire. C’est donc un salarié mais avec une appellation un peu plus péjorative à mon sens.
A l’heure où on parle de co-working ou de transversalité dans l’entreprise par rapport à une organisation pyramidale, il est clair de la notion de subordonné risque de ne plus avoir sa place.
Ainsi le subordonné est la personne qui est en-dessous d’un supérieur et qui doit exécuter les tâches qu’on lui demande de faire. C’est donc un salarié mais avec une appellation un peu plus péjorative à mon sens.
A l’heure où on parle de co-working ou de transversalité dans l’entreprise par rapport à une organisation pyramidale, il est clair de la notion de subordonné risque de ne plus avoir sa place.
Le collaborateur
Littéralement, le collaborateur est celui ou celle qui « travaille avec ». On positionne donc cette personne au même niveau que les autres puisqu’elle effectue un travail « avec ». Si on est respectueux de la sémantique, on n’est donc pas supposé faire travailler le collaborateur « pour » quelqu’un mais bien « avec », ce qui change tout.
Pour moi, et quoique cette notion soit absente du Code du Travail, le vocable de collaborateur est donc plus positif puisqu’il efface a priori toute hiérarchie. Mais ne nous y trompons pas, la plupart du temps, ce mot est utilisé dans les grands groupes pour faire bien et se donner une image respectable, les collaborateurs étant dans les faits de simples subordonnés.
Pour moi, et quoique cette notion soit absente du Code du Travail, le vocable de collaborateur est donc plus positif puisqu’il efface a priori toute hiérarchie. Mais ne nous y trompons pas, la plupart du temps, ce mot est utilisé dans les grands groupes pour faire bien et se donner une image respectable, les collaborateurs étant dans les faits de simples subordonnés.
Le compagnon
Ce vocable est assez peu fréquent, sauf dans les entreprises issues du monde du Bâtiment. Historiquement, le compagnon est celui avec qui on partage le pain et qui est au stade intermédiaire entre l’apprenti et le maître.
De nos jours, certaines entreprises très marquées par cette culture emploient le mot de compagnon avec beaucoup de respect et le maître enseigne réellement son savoir à son ou ses compagnons. Mais ces entreprises sont rares.
De nos jours, certaines entreprises très marquées par cette culture emploient le mot de compagnon avec beaucoup de respect et le maître enseigne réellement son savoir à son ou ses compagnons. Mais ces entreprises sont rares.
Le collègue
A priori ce mot n’a rien à faire dans cette liste puisqu’il est supposé définir une personne avec laquelle on travaille sans qu’il y ait de relation hiérarchique avec elle. On parle volontiers de « collègues de bureau » pour définir celles et ceux avec lesquels on partage des tâches et un bureau.
Cependant, même si le mot signifie littéralement, celle ou celui avec lequel on a partagé un cursus scolaire, certains employeurs l’utilisent pour parler de leurs salariés. Personnellement, j’y vois plus un manque de culture ou une incapacité de la part du chef d’entreprise de prendre de la distance par rapport à ses salariés, qu’une volonté clairement exprimée de rappeler que nous avons tous fait les mêmes études et que nous sommes donc égaux.
On se rend donc compte que si le sens premier des différents mots qui définissent les personnes employées par le chef d’entreprise a été perdu, il n’en reste pas moins que la façon dont on nomme ces mêmes personnes a souvent un sens caché qui trahit l’inconscient de l’employeur.
C’est aussi souvent un marqueur de la façon dont on envisage son entreprise, selon qu’on veuille lui donner une organisation très hiérarchisée ou au contraire très collaborative.
Et vous, comment nommez-vous les personnes qui travaillent dans votre entreprise ?
Pour aller plus loin :
Cependant, même si le mot signifie littéralement, celle ou celui avec lequel on a partagé un cursus scolaire, certains employeurs l’utilisent pour parler de leurs salariés. Personnellement, j’y vois plus un manque de culture ou une incapacité de la part du chef d’entreprise de prendre de la distance par rapport à ses salariés, qu’une volonté clairement exprimée de rappeler que nous avons tous fait les mêmes études et que nous sommes donc égaux.
On se rend donc compte que si le sens premier des différents mots qui définissent les personnes employées par le chef d’entreprise a été perdu, il n’en reste pas moins que la façon dont on nomme ces mêmes personnes a souvent un sens caché qui trahit l’inconscient de l’employeur.
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RépondreSupprimerUn fiasco syndical
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