lundi 3 novembre 2014

Avez-vous en vous quelque chose d’Alexandre le Grand ?



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Tout le monde ou presque connaît Alexandre le Grand, ce jeune homme fils de Philippe II de Macédoine et qui, parti de presque rien, a construit un immense royaume (il a fondé pas moins de 70 cités …). Ce royaume immense était le fruit d’une ambition et d’une vision démesurée, celle de conquérir le monde connu. A sa mort à l’âge de 32 ans, ce rêve était quasiment réalisé.

Et quand je discute avec des entrepreneurs, la première chose qui saute aux yeux est qu’ils ont une capacité à se projeter dans le futur qui est sans limite. En fait, ils ont une vision de l’endroit où leur projet pourrait les emmener relativement peu précise, mais ils savent au fond d’eux qu’un jour, ils y parviendront. C’est cette capacité qui les relie à Alexandre le Grand.



Pourtant, cette capacité à se projeter peut être risquée car au lancement d’une entreprise, il faut quand même se préoccuper du très court terme et si l’entrepreneur ne pense qu’au futur de son projet, il risque de rater quelques étapes de base … Et finalement de ne jamais voir son projet se réaliser.

Cependant, une fois qu’on a dit cela, il reste quand même que ce qui caractérise les entrepreneurs c’est de voir les choses en grand, un peu à l’instar de Google qui s’intéresse aux produits ou aux solutions qui peuvent impacter des centaines de millions de personnes. Et sans être Google, on peut cependant se projeter et imaginer que son produit va toucher des milliers, des dizaines de milliers voir des centaines de milliers de personnes.


Trouver le bon Business Model

Cette capacité ou volonté de voir les choses en grand a une conséquence immédiate : il ne faut pas se tromper de Business Model, faute de quoi on risque de voir son rêve ne jamais se réaliser. C’est donc dès le commencement qu’il faut établir l’hypothèse que dans un futur plus ou moins lointain l’activité sera très importante et penser quel Business Model sera le plus profitable.

Par exemple, si on part sur une entreprise dont l’objet est de générer beaucoup de trafic sur un site web, on peut imaginer un Business Model basé sur des revenus publicitaires, modèle qui n’a de sens que si le trafic est important. A l’inverse, si on vise une offre ou un produit qui sera largement diffusé dans le monde mais qui génèrera peu de trafic sur le site de l’entreprise car il sera porté par d’autres vecteurs que le web, un Business Model de type vente en direct ou abonnement sera plus adapté.

On peut certes faire évoluer son Business Model avec le temps, mais le risque est de s’épuiser à trouver le bon …


Penser export

L’autre impact important de cette vision à long terme est qu’elle place nécessairement l’entreprise dans une dynamique de croissance à l’export. Surtout si l’entrepreneur est originaire d’un pays au marché limité. En d’autres termes, cela signifie qu’il faut placer la capacité à exporter le produit ou l’offre en haut de la liste des choses à faire.

Le piège avec l’export est que, sauf à disposer d’une offre qui réponde à des besoins humains de base (se nourrir, se loger, communiquer, etc.), il faudra s’adapter aux cultures et demandes locales. Ce n’est pas une contrainte en soi, mais un point à ne pas négliger.

Le meilleur moyen d’éviter les pièges liés à l’export est donc de penser export dès la création de l’entreprise.


Garder sa vision en tête

Comme je le disais plus haut, il y a un risque à ne penser qu’au moment où on aura atteint son objectif ambitieux, celui de négliger le court terme.

Pourtant, toujours garder en tête son objectif permet de décider entre plusieurs choix aux étapes clefs de la vie de l’entreprise. En effet, si on pense que telle option risque d’éloigner l’entreprise de son objectif, mieux vaut renoncer et chercher autre chose. Car il est toujours possible de changer de voie s’il s’avère que celle qui est suivie n’est pas la bonne, mais le mieux est quand même de prendre le bon chemin du premier coup …




Entreprendre c’est effectivement voir les choses en grand. C’est se projeter dans un avenir où le projet ou l’offre qu’on développe sera adopté par des millions de personnes à travers le monde. Souvent on échoue, parfois on réussit, mais le seul fait que la possibilité d’un succès existe suffit à un entrepreneur …
Alors, comme Alexandre le Grand, avez-vous raison de vouloir réaliser votre rêve : oui sans aucun doute !



Et vous, voyez-vous les choses en grand pour votre produit ou votre offre ?


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