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La nouvelle année est très souvent l'occasion de prendre des résolutions pour les 360 et quelques jours qui suivent !
Dans le cas d'une entreprise, surtout si elle n'est pas très bien structurée, une résolution à prendre impérativement, surtout quand on voit les mois qui s'annoncent est de se faire conseiller. Pourquoi ? Tout d'abord parce que l'environnement dans lequel l'entreprise évolue normalement et va évoluer désormais est de plus en plus complexe. Ensuite parce que la crise étant toujours là il va falloir se concentrer sur le développement de l'entreprise : trouver de nouveaux marchés, innover, etc.. et donc se faire aider sur les aspects plus techniques liés au fonctionnement de l'entreprise.
Voici donc quelques conseillers qu'il serait une bonne idée d'utiliser pour passer au mieux cette nouvelle année.
1) L'Expert-comptable
Ce qui est important dans "expert-comptable", c'est plutôt le mot "expert". En effet, chaque entreprise est en principe dotée d'un service comptable qui permet de suivre les dépenses et les revenus de l'entreprise et éventuellement de renseigner les différents indicateurs qui permettent à son dirigeant de diriger ! Mais lorsqu'il s'agit de stratégie financière, d'optimisation ou tout simplement d'un soutien avisé, il peut vraiment aider le dirigeant de l'entreprise.Par ailleurs, de plus en plus, les experts-comptables ont la capacité de proposer des missions qui vont bien au-delà de la simple "révision comptable" ou de l'établissement du bilan annuel.
Il ne faut donc pas hésiter à les solliciter pour la mise en place d'indicateurs, pour des conseils visant à optimiser tel poste ou encore, tout simplement, pour leur faire valider un projet d'investissement.
Comme personnes extérieures et expertes, ils verront des choses qu'un dirigeant ne peut pas nécessairement appréhender du fait de son isolement. On parle en effet de la solitude du chef d'entreprise, mais souvent, cette solitude n'est que le résultat de l'isolement dans lequel le dirigeant se met ...
2) L'Avocat
Mieux vaut prévenir que guérir dit le dicton. Etant conseiller prud'homal, je constate régulièrement que nombre d'affaires arrivant en jugement le sont par suite d'un non respect du Droit du Travail. Combien d'affaires pourraient ne jamais exister si elles étaient bien traitées et bien bordées juridiquement ...Si vous avez des licenciements à faire, un plan social à mettre en oeuvre, ou au contraire, si vous souhaitez embaucher en CDD ou si vous souhaitez faire appel à un agent commercial, demandez conseil à un avocat. Ou plutôt, faites appel à des avocats, selon leur spécialité : droit des affaires, droit des sociétés, droit social, etc..
Non seulement vous éliminez le risque prud'homal (ou en tout cas vous le diminuez très sensiblement), mais encore vous gagner du temps car il va s'occuper de tout : il va préparer les courriers, gérer les calendriers d'envois, etc.. Et quand vous regardez la somme investie et que vous regardez en face le temps gagné et les risques réduits, il n'y a pas à hésiter.
De même, n'hésitez pas à consulter un avocat si vous avez des projets d'investissement, de cession ou de croissance. Deux avis valant mieux qu'un, l'avis d'un avocat spécialisé en droit des affaires ou des sociétés viendra utilement compléter celui de l'expert-comptable.
3) Le Tribunal de Commerce
Dans l'inconscient collectif, le Tribunal de Commerce est le lieu où les entreprises finissent leur vie. Ce sont, pour la plupart des gens, un hôpital d'où on ne sort que rarement guéri. Or ce n'est pas vrai. Si on veut filer la métaphore médicale, tout le monde sait qu'il vaut mieux faire des examens médicaux régulièrement plutôt qu'attendre qu'il soit trop tard et que la maladie soit à un stade trop avancé pour qu'on puisse en guérir.Le Tribunal de Commerce c'est pareil. Surtout dans les petites villes de province où les juges sont souvent des personnes que l'on connaît par ailleurs. Tous les juges le disent d'ailleurs : leur porte est grande ouverte et ils sont parfaitement capable de conseiller le chef d'entreprise qui se pose des questions sur un problème donné. De plus, aspect non négligeable, le conseil est gratuit ! Il est de plus souvent avisé car les juges des Tribunaux de Commerce voient beaucoup d'affaires passer,ce qui leur donne l'expérience nécessaire.
4) Les associations professionnelles et les syndicats patronaux
Ces groupes ne sont pas à négliger pour une raison très simple : ils permettent aux chefs d'entreprise de se rencontrer et d'échanger avec des personnes parlant la même langue ! Pas besoin de modifier son niveau de langage pour s'adapter à celui de son interlocuteur car il est aussi chef d'entreprise !De plus, et ce n'est pas négligeable, cela permet souvent de rencontrer des dirigeants avec lesquels on peut nouer des relations commerciales. Cela peut donc être un moyen de se diversifier ou de trouver des pistes pour compenser une baisse d'activité à venir.
Là aussi, c'est une occasion de partager ses doutes sur l'opportunité de tel investissement ou de tel choix stratégique. C'est un conseil de plus qui va venir confirmer ou infirmer ce que l'expert-comptable et/ou l'avocat auront dit. Et en affaires, tous les avis sont bons à prendre !
5) Et les autres
Je n'ai volontairement parlé que des conseillers qui me semblent les plus importants et opportuns surtout dans ces périodes économiquement complexes que nous traversons.J'aurais pu ajouter les consultants externes, mais leur mission est très souvent ciblée et répond davantage à des problématiques liées à une restructuration plus lourde de l'entreprise. De même les banquiers peuvent apporter leur aide mais elle est souvent limitée à des aspects très techniques comme des produits financiers somme toute assez classique; par ailleurs les banquiers sont par nature liés aux produits et solutions de leur banque et n'ont donc pas l'ouverture d'esprit quant aux choix proposés que peuvent avoir les autres conseillers.
Il ne faut toutefois pas non plus négliger les amis, la famille et autres proches qui peuvent, si ce n'est conseiller, au moins donner un avis souvent pertinent sur tel projet. L'avantage de ces "conseillers" est qu'ils sont complètement déconnectés de l'entreprise et qu'ils ont donc un avis de consommateur et de client potentiel. Il est donc judicieux de les consulter lorsqu'il s'agit de nouveaux produits ou solutions proposées par l'entreprise.
Et vous, envisagez-vous (enfin) cette année de vous faire conseiller ?
Pour aller plus loin :
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