lundi 18 novembre 2013

Supprimer les banques



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Il y a un peu plus d’un an, j’écrivais un article intitulé « Peut-onse passer des banques ? ». Le but de cet article était de montrer que les banques servaient globalement à disposer d’un compte en banque et donc à gérer les flux entrants et sortants de l’entreprise, mais que dès lors qu’il s’agissait de participer à la croissance de l’entreprise, elles avaient tendance à poser tellement de conditions que cela devenait difficile.

En d’autres termes, les banques vivent bien puisqu’elles prennent très peu de risques et que les flux financiers générés par l’entreprise leur sont rémunérés. Bien sûr, cela est un résumé un peu schématique, mais regardez-bien autour de vous, et vous constaterez que la vérité n’est pas loin …



Or, et je ne cesse de l’écrire et de le répéter, le monde est en train de changer et de nouveaux paradigmes apparaissent, basés sur une économie plus participative et « solidaire ». Quelle peut être la place des banques dans ce cadre et finalement, les banques existeront-elles toujours dans quelques dizaines d’années ?

Prenons deux exemples concrets : le crowdfunding et le co-working.

Il existe pour faire simple deux familles de crowdfundings : celui qui consiste à faire entrer au capital de son entreprise des investisseurs privés particuliers dont le métier n’est pas forcément l’investissement, mais qui, parce qu’ils croient en votre projet, souhaitent y mettre un peu d’argent. C’est le cas par exemple de la plate-forme Anaxago.
Ensuite, il y a le modèle suivi par Ulule ou KissKissBankBank, qui permet à tout un chacun d’investir une certaine somme dans un projet en contrepartie de cadeaux ou de goodies produits par le bénéficiaire du don. Bien entendu dans ce cas, les sommes prêtées sont beaucoup plus faibles que dans le premier cas, mais cela à le mérite de permettre à des projets de démarrer.

Il existe également une variante qui tend à se développer, qui est le regroupement d’industriels en vue de constituer des fonds qui servent à financer des investissements d’entreprises travaillant avec elles.

Dans ces deux cas toutefois, les banques continuent à exister comme une entité qui reçoit les fonds et les met à disposition de l’entreprise. On est donc dans un schéma qui ne peut a priori déplaire aux banques puisqu’elles vivent des flux sans avoir aucun risque.
Cependant, aujourd’hui, ne disposer que de flux ne permet pas à une agence bancaire en centre ville de vivre car objectivement, elle ne sert à rien, toutes les opérations mentionnées ci-dessus étant dématérialisées. C’est donc à terme, et selon moi, la première étape menant à la disparition programmée des banques.

Mais il y a mieux, c’est le co-working, mais en poussant le modèle à l’extrême. Basiquement, le co-working désigne une façon de travailler en échangeant et en partageant des compétences qui sont disponibles dans un même lieu.
De nos jours, c’est surtout l’économie numérique qui utilise ce mode de fonctionnement, les startups étant regroupées dans des espaces ouverts où toutes les compétences peuvent se croiser et se partager : j’ai besoin d’un infographiste pour le design de mon site, il a besoin d’un consultant en organisation pour structurer son entreprise. Pourquoi payer pour des compétences alors qu’on peut tout simplement les échanger et les partager le temps d’un projet ?
D’ailleurs, ce modèle ne date pas d’hier puisqu’en y regardant de plus près, c’est un peu ainsi que fonctionnaient nos campagnes : on se prêtait des bras pour les moissons et tout le monde aidait tout le monde, et tout allait bien.
Le point fort de ce fonctionnement est qu’il n’existe pas de flux financier … Donc, en l’occurrence, les banques sont absentes du processus qui aurait normalement dû être une société X facture une prestation à une société Y, et en retour, la société Y aurait facturé la société X pour une autre prestation. On aurait donc eu des flux financiers entre les deux structures, mais là, rien.

Cette façon de travailler existe déjà dans de nombreuses activités. Un expert-comptable va « trouver » un avocat pour une entreprise qu’il suit et, en contrepartie, cet avocat ne facturera pas les conseils qu’il prodiguera audit cabinet d’expertise-comptable, pour le remercier de luis avoir amené un nouveau client  

Certes, la limitation de ce système est que tout n’est pas partageable actuellement, et il existe bien des domaines où il est nécessaire de donner de l’argent en contrepartie d’un bien ou d’un service. Mais ne pensons pas qu’avec nos connaissances d’aujourd’hui. En effet, si on souhaite généraliser ce mode de fonctionnement, c’est le système dans sa globalité qui devra changer, et non pas l’inverse.
Mais ce changement est si profond et a tellement de conséquences qu’il ne se fera pas tout de suite et rapidement …

En attendant, l’utilisation du crowdfunding ou du co-working permettent de travailler de manière très efficace sans les banques. Alors lorsqu’on vous posera la question : faut-il supprimer les banques ? la réponse sera que cela n’est pas nécessaire, car uniquement en travaillant différemment, elles finiront par disparaître naturellement !

Et vous, pensez-vous qu’une entreprise puisse vivre sans les banques ?

Si vous souhaitez discuter directement de ces sujets, rendez-vous sur mon site http://www.so-creativeconsulting.com

Pour aller plus loin :



           

1 commentaire:

  1. SUPER ! ensuite abolissons la propriété privée et l'argent aussi finira par disparaitre, on sera enfin LIBRES !

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