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Il y a un peu plus d’un an, j’écrivais un article intitulé « Peut-onse passer des banques ? ». Le but de cet article était de montrer que les banques servaient globalement à disposer d’un compte en banque et donc à gérer les flux entrants et sortants de l’entreprise, mais que dès lors qu’il s’agissait de participer à la croissance de l’entreprise, elles avaient tendance à poser tellement de conditions que cela devenait difficile.
En d’autres termes, les banques vivent bien puisqu’elles
prennent très peu de risques et que les flux financiers générés par l’entreprise
leur sont rémunérés. Bien sûr, cela est un résumé un peu schématique, mais
regardez-bien autour de vous, et vous constaterez que la vérité n’est pas loin …
Or, et je ne cesse de l’écrire et de le répéter, le monde
est en train de changer et de nouveaux paradigmes apparaissent, basés sur une
économie plus participative et « solidaire ». Quelle peut être la
place des banques dans ce cadre et finalement, les banques existeront-elles
toujours dans quelques dizaines d’années ?
Prenons deux exemples concrets : le crowdfunding et le
co-working.
Il existe pour faire simple deux familles de crowdfundings :
celui qui consiste à faire entrer au capital de son entreprise des
investisseurs privés particuliers dont le métier n’est pas forcément l’investissement,
mais qui, parce qu’ils croient en votre projet, souhaitent y mettre un peu d’argent.
C’est le cas par exemple de la plate-forme Anaxago.
Ensuite, il y a le modèle suivi par Ulule ou
KissKissBankBank, qui permet à tout un chacun d’investir une certaine somme
dans un projet en contrepartie de cadeaux ou de goodies produits par le
bénéficiaire du don. Bien entendu dans ce cas, les sommes prêtées sont beaucoup
plus faibles que dans le premier cas, mais cela à le mérite de permettre à des
projets de démarrer.
Il existe également une variante qui tend à se développer,
qui est le regroupement d’industriels en vue de constituer des fonds qui
servent à financer des investissements d’entreprises travaillant avec elles.
Dans ces deux cas toutefois, les banques continuent à
exister comme une entité qui reçoit les fonds et les met à disposition de l’entreprise.
On est donc dans un schéma qui ne peut a priori déplaire aux banques puisqu’elles
vivent des flux sans avoir aucun risque.
Cependant, aujourd’hui, ne disposer que de flux ne permet
pas à une agence bancaire en centre ville de vivre car objectivement, elle ne
sert à rien, toutes les opérations mentionnées ci-dessus étant dématérialisées.
C’est donc à terme, et selon moi, la première étape menant à la disparition
programmée des banques.
Mais il y a mieux, c’est le co-working, mais en poussant le
modèle à l’extrême. Basiquement, le co-working désigne une façon de travailler
en échangeant et en partageant des compétences qui sont disponibles dans un
même lieu.
De nos jours, c’est surtout l’économie numérique qui utilise
ce mode de fonctionnement, les startups étant regroupées dans des espaces
ouverts où toutes les compétences peuvent se croiser et se partager : j’ai
besoin d’un infographiste pour le design de mon site, il a besoin d’un
consultant en organisation pour structurer son entreprise. Pourquoi payer pour
des compétences alors qu’on peut tout simplement les échanger et les partager
le temps d’un projet ?
D’ailleurs, ce modèle ne date pas d’hier puisqu’en y
regardant de plus près, c’est un peu ainsi que fonctionnaient nos campagnes :
on se prêtait des bras pour les moissons et tout le monde aidait tout le monde,
et tout allait bien.
Le point fort de ce fonctionnement est qu’il n’existe pas de
flux financier … Donc, en l’occurrence, les banques sont absentes du processus
qui aurait normalement dû être une société X facture une prestation à une
société Y, et en retour, la société Y aurait facturé la société X pour une
autre prestation. On aurait donc eu des flux financiers entre les deux structures,
mais là, rien.
Cette façon de travailler existe déjà dans de nombreuses
activités. Un expert-comptable va « trouver » un avocat pour une
entreprise qu’il suit et, en contrepartie, cet avocat ne facturera pas les
conseils qu’il prodiguera audit cabinet d’expertise-comptable, pour le
remercier de luis avoir amené un nouveau client …
Certes, la limitation de ce système est que tout n’est pas
partageable actuellement, et il existe bien des domaines où il est nécessaire
de donner de l’argent en contrepartie d’un bien ou d’un service. Mais ne
pensons pas qu’avec nos connaissances d’aujourd’hui. En effet, si on souhaite
généraliser ce mode de fonctionnement, c’est le système dans sa globalité qui
devra changer, et non pas l’inverse.
Mais ce changement est si profond et a tellement de
conséquences qu’il ne se fera pas tout de suite et rapidement …
En attendant, l’utilisation du crowdfunding ou du co-working
permettent de travailler de manière très efficace sans les banques. Alors
lorsqu’on vous posera la question : faut-il supprimer les banques ?
la réponse sera que cela n’est pas nécessaire, car uniquement en travaillant
différemment, elles finiront par disparaître naturellement !
Et vous, pensez-vous qu’une entreprise puisse vivre sans les
banques ?
Si vous souhaitez discuter directement de ces sujets,
rendez-vous sur mon site http://www.so-creativeconsulting.com
Pour aller plus loin :
SUPER ! ensuite abolissons la propriété privée et l'argent aussi finira par disparaitre, on sera enfin LIBRES !
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