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Ce titre curieux est dû à une réflexion que je me suis faite récemment en discutant avec un client. Pour qu’il y ait une combustion, il faut trois éléments : un combustible, un comburant et une énergie d’activation. S’ensuit une réaction exothermique, c’est-à-dire dégageant de la chaleur.
Or en simplifiant, on peut dire que pour qu’une entreprise
fonctionne, il faut également trois éléments : de l’argent, des ressources
humaines et des clients. S’ensuit une réaction qui génère non pas de l’énergie
(quoi que), mais du profit.
Ensuite, de la même manière que l’énergie produite par la
combustion sert d’énergie d’activation qui l’entretient, le profit généré par l’entreprise
peut être ré-injecté dans celle-ci pour lui permettre de continuer à exister.
Ces trois éléments sont donc fondamentaux pour que l’entreprise
fonctionne. En effet, qu’il manque un seul
d’eux et l’entreprise ne fonctionne plus correctement voire meurt …
1/ L’argent
Que ce soit l’apport initial fait par le créateur de l’entreprise,
un prêt bancaire, des revenus tirés de l’activité, l’argent est ce qui permet à
l’entreprise d’acheter la matière première, de payer ses salariés et ses
partenaires, et d’investir.
Et c’est d’ailleurs là que le chef d’entreprise doit
appliquer deux principes très simples mais pourtant vitaux :
- ne jamais confondre facturation et encaissement
- toujours raisonner en hors taxes
La facturation va conduire à des encaissements mais après un
certain délai. Donc, si entretemps l’entreprise n’a pas d’argent sur son
compte, elle ne pourra pas payer ce qu’elle doit pour vivre et pourra se
retrouver en cessation des paiements.
Il existe certes de outils pour compenser cela (escompte,
affacturage, Dailly, etc.), mais cela coûte de l’argent et bloque une partie de
ces encaissements qui sont gardés au titre de retenue de garantie. On dispose
donc de fonds rapidement, mais pas de la totalité …
Le fait de raisonner en hors taxe permet de ne pas consommer
le montant collecté au nom de l’état pour vivre. Si c’est le cas, c’est que
structurellement l’entreprise a un problème et qu’il faut le traiter au plus
vite car on a vite fait de se retrouver avec une dette très élevée de TVA …
Le plus simple dans l’absolu est de mettre de côté le
montant perçu au titre de la TVA (de le sanctuariser en quelque sorte) et de ne
l’utiliser que pour payer la TVA des
achats qu’on réalise et, évidemment la différence qui est due à l’état …
2/ Les clients
On peut avoir plein d’argent sur son compte, des salariés
très performants et une organisation magnifique, tout cela reste vain si on n’a
pas de clients !
Cette évidence est parfois oubliée et on a tendance à se
focaliser sur la rechercher de fonds (prêts, subventions, etc .) ou à
passer beaucoup de temps sur son organisation. Mais à quoi cela sert-il s’il n’y
a pas de clients ?
Les principes de lean startup auxquels j’adhère pleinement
permettent de gérer ce point. En effet, en proposant très rapidement un
prototype à un panel de clients potentiels (les early adopters) on voit si les
clients seront au rendez-vous ou s’il s’agissait d’une idée qui n’intéresse
personne …
Et puis, une fois ses clients trouvés, il s’agira de les
conserver et de les faire participer aux destinées de l’entreprise afin de
faire d’eux des évangélisateurs. Le but étant d’avoir toujours plus de clients.
3/ Les ressources humaines
Ce qui est vrai pour les deux premiers éléments l’est
évidemment pour le troisième : sans ressources humaines motivées,
impliquées, créatives, valorisées, formées, etc. point de salut ! Injecter
des sommes folles dans des entreprises où le personnel est complètement écrasé
et démotivé est vain et stupide.
De la même façon, si l’entreprise n’a pas de personnel
impliqué, les clients le ressentiront et finiront par partir.
Pourtant, la gestion correcte de ses ressources humaines est
au cœur de tout. Le patron emblématique de la société indienne HCL, Vineet Nayar, a d’ailleurs posé un principe que les
personnes les plus importantes de son entreprise sont ses salariés, avant même ses clients.
Cela demande certes des efforts car le chef d’entreprise
doit apprendre (parfois malgré lui) à respecter les personnes qui travaillent
pour lui et avec lui, à les écouter et à penser une organisation où chacun peut
créer de la valeur quelque soit son poste.
L’analogie entre la combustion et l’entreprise est
intéressante car elle permet de considérer les trois éléments que sont les
finances, les clients et les ressources humaines comme dépendant les uns des
autres sans qu’aucun ne prédomine réellement, mais qui sont tous nécessaires
pour garantir la création de profit.
La gestion d’une entreprise est finalement la recherche
permanente de cet équilibre délicat.
Et vous, savez-vous gérer de manière équilibrée ce « triangle
du feu » de l’entreprise ?
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