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Il y a des fois où ce qui se passe dans des lieux différents
de l’entreprise résonne de manière suffisamment forte pour qu’on puisse établir
des parallèles intéressants.
Je lisais récemment un billet du blog de Lactimelle consacré
aux relations qu’on peut entretenir avec sa famille et qui se résumait
schématiquement à deux attitudes possibles : subir ou choisir. Or, quand
on y réfléchit bien, le dirigeant d’une entreprise, surtout s’il s’agit d’une
PME de taille modeste est en permanence tiraillé entre ces deux positions :
subir ou choisir.
Ainsi, l’environnement économique dans lequel les chefs d’entreprises
évoluent est fortement complexe et la crise qui dure depuis près de 5 années n’arrange
évidemment pas les choses. Mais qu’on ne s’y trompe pas : bien que les
médias aient généralement tendance à lisser les informations économiques afin
de les rendre plus intelligibles, la crise dont on parle n’est absolument pas
uniforme. J’en veux pour preuve les exemples de réussites récents comme l’introduction
en bourse réussie de Criteo ou encore les résultats des entreprises évoluant
dans le secteur du luxe ou de la santé.
Notre chef d’entreprise peut donc subir la crise comme une
fatalité et communiquer en ce sens en disant qu’après tout, c’est normal d’avoir
son activité en baisse ou c’est normal de devoir supprimer quelques postes. Il
peut faire croire que cela est normal car c’est le discours ambiant. Mais pour
autant, et sans évidemment tomber dans une sorte d’angélisme qui confinerait à
l’illumination, la crise n’est elle pas une excuse facile pour refuser le
combat ?
Loin de moi l’idée de jeter la pierre à ces chefs d’entreprise
qui, par manque d’ouverture ou par manque de culture, et parfois par manque de
trésorerie refusent de se remettre en cause, appliquant sans le savoir l’adage « on
sait ce qu’on perd mais on ne sait pas ce qu’on va gagner ».
Mais, et bien que cela puisse paraître une critique facile
et légère, ce n’est pas en se confortant dans son monde qu’on va s’en sortir. C’est
un peu comme une personne qui se retrouverait dans la cale d’un bateau en train
de sombrer. Elle se sera sans doute constituée un petit endroit douillé où elle
vit confortablement, mais voilà, le bateau coule et si elle ne tente pas de
sortir de son confort apparent, tout va disparaître. Il n’y a évidemment aucune
garantie que sa survie sera assurée si elle monte sur le pont, mais au moins
elle aura plus de chances de s’en sortir que si elle ne fait rien.
Certaines régions prônent l’innovation comme LA solution aux
problèmes des entreprises. C’est a priori une bonne idée, mais encore faut-il
avoir le courage et l’envie de remettre en cause sa façon de penser et de
travailler, ses process, ses produits, avoir la volonté d’expliquer, de former
et d’aider ses salariés à évoluer. Car il s’agit bien d’un changement profond à
opérer dans l’entreprise. Encore une fois, le chef d’entreprise est pris entre
deux feux : soit rester confortablement dans une situation qui se
dégradera sans doute et à ce moment il pourra invoquer la crise comme étant à l’origine
de ses maux, soit au contraire se battre pour sortir de son cocon et prendre le
risque d’échouer mais en tout cas de se donner les moyens de réussir.
On peut donc rester à subir les événements, à faire le dos
rond en espérant tenir jusqu’à ce que « l’économie reparte », même si
cette expression n’a aucun sens car l’entreprise étant un élément de l’économie,
cette dernière ne « repartira » que lorsque les entreprises seront de
nouveau profitables et créeront de la richesse.
Mais on peut aussi choisir de changer, d’évoluer, d’innover
et de remettre en cause ce qui a causé, pour son entreprise, tous les problèmes
dont elle souffre. Ce peut être repenser son process interne, remettre à plat
son organisation pour la rendre plus créatrice de valeur, sortir de son usine
pour aller à la rencontre de ses clients pour comprendre ce qu’ils attendent réellement.
Il y a tant de pistes à explorer qu’il serait presque inexcusable de ne rien
tenter.
Par ailleurs, cette remise en cause profonde de son
entreprise ne coûte généralement pas d’argent, ce qui signifie que l’argument
classique qui consiste à dire qu’on ne peut rien faire car la trésorerie est
trop basse n’au aucun sens.
Et puis, il faut bien distinguer les coûts des dépenses et
donc imaginer une organisation qui diminue les coûts avec sans doute les mêmes
salariés. Les débats actuels sur la formation professionnelle risquent de
remettre en cause pas mal de choses pour les plus petites des PME, alors autant
en profiter avant qu’il ne soit trop tard. Et puis, si une baisse de charge se
profile, il sera plus profitable à terme d’envoyer ses salariés en formation
plutôt que de les licencier.
Il y a donc un grand nombre de pistes très intéressantes à
explorer pour trancher entre subir et choisir. Personnellement, je pense qu’il est
de la responsabilité du chef d’entreprise de choisir. Au moins, cette démarche
lui permettra-t-elle d’ouvrir les yeux sur ce monde qui est en plein changement
et, qui sait, engager son entreprise sur une nouvelle voie plus profitable que
la précédente …
Et vous, êtes-vous plutôt de nature à subir ou à choisir ?
Pour vous aider à choisir la meilleure voie pour votre entreprise, n'hésitez pas à me contacter sur http://www.so-creativeconsulting.com
Pour aller plus loin :
Très flattée de cette inspiration. Et je suis d'accord, lorsque l'on a créé son entreprise, le fatalisme n'est pas de mise. Il y a toujours des ressources insoupçonnées qui peuvent naître en temps de crise pour faire vivre son oeuvre. Et surtout ne pas avoir de regrets quelle que soit l'issue de la bataille.
RépondreSupprimerEffectivement pour moi, les mots de "création" et d'"entreprise" portent en eux cette notion de risque et de choix. Chaque jour est une remise en cause et chaque jour offre un potentiel insoupçonné de possibles qu'il faut savoir voir et écouter.
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