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Lorsque les circonstances l’exigent, le contrat qui lie un employeur à son salarié peut être rompu. Cela rend sa liberté à chacune des parties et permet en principe de repartir sur de meilleures bases. Seulement, lorsque je discute de ce sujet avec des chefs d’entreprises de tailles modestes, je suis toujours surpris par la méconnaissance qu’ils ont de cet aspect.
J’imagine que c’est à cause de deux raisons principales :
tout d’abord, il y a une méconnaissance globale du Code du Travail parmi les
chefs d’entreprise, mais aussi parce qu’un entrepreneur qui se lance ne pense
pas à la rupture de contrats de travail mais bien à la façon dont son
entreprise va pouvoir se développer !
Voici donc un résumé succinct de ce qu’il faut connaître sur
la façon dont on peut mettre fin à un contrat de travail.
Pour commencer, il faut savoir qu’il existe deux sortes de
rupture : celles qui sont pour un motif personnel et celles qui sont pour un motif économique.
Cette distinction est très importante car une fois qu’on est
engagé dans une des voies, on ne peut pas en sortir …
Les fins de contrat pour motif économique
Lorsque l’entreprise va mal et qu’elle n’a pas de
perspective d’amélioration à terme elle peut être amenée à supprimer des
postes. Je parle volontairement de postes car ce qui caractérise les
licenciements dits économiques, c’est qu’on supprime des postes dans l’entreprise
consécutivement à une restructuration qui est mise en place.
C’est dur à dire, mais le fait que des personnes physiques
soient licenciées n’est alors que la conséquence de la suppression de ces
postes. Il ne s’agit donc pas de sanctionner des personnes.
Ce point important doit être gardé en tête pendant toute la
procédure, faute de quoi elle pourra être contestée.
Concrètement, les salariés licenciés sont relativement bien
lotis car des mesures d’accompagnement comme le Contrat de Sécurisation Professionnelle
(CSP) leur garantit une prise en charge « meilleure » par le Pôle
Emploi et un niveau d’allocation assez élevé la première année.
Les fins de contrats pour motif personnel
A l’inverse des licenciements économiques qui sont « seulement »
la conséquence d’une restructuration, les licenciements pour raison
personnelle, au sens où ils concernent la personne, sont l’application du
pouvoir disciplinaire du dirigeant.
Selon la nature de la faute, le licenciement pourra être
pour une « simple » Cause Réelle et Sérieuse, une Faute Grave ou une
Faute Lourde.
Etant donnée la nature parfois subjective de ces causes de
licenciement, il convient d’être très prudent et il est nécessaire de disposer
d’un bon dossier pour éviter toute contestation ultérieure. Le piège classique
étant le suivant :
Un salarié est licencié pour une cause jugée comme étant
réelle et sérieuse par l’employeur. Si le salarié avait reçu des avertissements
au préalable, il faudra s’assurer que les causes du licenciement ne sont pas
celles qui avaient été évoquées lors des avertissements car la double sanction
est interdite. Mais le salarié pourra saisir le Conseil des Prud’hommes arguant
du fait que les avertissements peuvent s’assimiler à du harcèlement !
A l’inverse, si le licenciement n’est précédé par aucune
sanction préalable, le salarié pourra également saisir le Conseil des Prud’hommes
en disant que rien ne lui a jamais été reproché et que par conséquent, le
licenciement est sans cause réelle et sérieuse …
Bref, avant d’en arriver à ce stade, il est nécessaire que
le dossier soit bien étayé.
Le plus simple, pour éviter les problèmes futurs est de
choisir un licenciement pour cause réelle et sérieuse ou pour faute grave agrémenté
d’une transaction entre le salarié et son employeur. L’objet de la transaction
étant d’acheter la paix : pas de prud’hommes contre une indemnité
transactionnelle à négocier !
La version plus moderne de cet accord étant la Rupture
Conventionnelle qui n’est ni plus ni moins qu’un divorce à l’amiable où la
transaction serait transparente et non pas opaque comme dans le cas précédent.
En effet la Rupture Conventionnelle garantit un montant minimum d’indemnité de
licenciement mais les deux parties peuvent parfaitement s’entendre sur un
montant plus élevé …
Ainsi, que ce soient des circonstances extérieures au
salarié ou au contraire des faits ou un comportement qui est sanctionné, il
existe différentes façons de mettre fin à un contrat de travail unissant un
salarié et son employeur.
Pour éviter des litiges futurs, il s’agit de bien se faire
conseiller pour utiliser la façon la plus adaptée !
Et vous, avez-vous une bonne connaissance des différentes
sortes de fin de contrat de travail ?
Si vous avez besoin de conseils pour restructurer au mieux
votre entreprise en adaptant votre organisation aux objectifs que vous vous êtes
fixés, vous pouvez nous contacter sur http://www.so-creativeconsulting.com
. Nous pourrons travailler ensemble sur les solutions les profitables à terme.
Pour aller plus loin :
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