jeudi 3 avril 2014

La curiosité est un bon défaut



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Alexandra David-Néel a écrit : « à l’origine de toute connaissance, nous rencontrons la curiosité ! Elle est une condition essentielle du progrès. » Cette phrase s’applique parfaitement au comportement que tout dirigeant devrait adopter pour pérenniser l’activité de son entreprise.

En effet, une entreprise est faite pour progresser et avancer. Elle se doit de conquérir de nouveaux marchés et être présente là où ses concurrents ne sont pas encore. Mais pour que tout cela puisse exister, il faut faire preuve de curiosité et explorer de nouveaux espaces.

Il me semble donc qu’une entreprise doit disposer des trois caractéristiques suivantes pour progresser : inscrire le principe de la curiosité dans son ADN, insuffler l’envie d’être curieux à tous les échelons et être prête à accepter l’échec comme faisant partie intégrante du processus.



Inscrire la curiosité dans son ADN

Une entreprise est une aventure humaine. Ce groupe de femmes et d’hommes ont en principe un même but qui est celui de répondre à des besoins en offrant des solutions, des services ou des produits.

Mais la nature même de l’homme rend ces besoins extrêmement changeants et ce qui est vrai aujourd’hui ne le sera plus demain. Aussi, il faut être en permanence curieux et en veille pour avoir envie de regarder ce qui change.
On peut en effet être assis sur son fauteuil et se contenter de vivre sur ces lauriers mais on s’appelle Kodak ou Ericsson et un jour la réalité se rappelle à votre bon souvenir et vous êtes mort !  On peut en revanche avoir cette soif de découverte, être curieux de tout, regarder le monde qui évolue et tenter de proposer des services ou des systèmes qui correspondent aux besoins du moment, on est alors Amazon, Apple ou encore AirBnB.

Mais cela ne se décrète pas et je crois que certains ont une aptitude plus grande que les autres à la curiosité. C’est pour cela que, le chef d’entreprise curieux, ou plus exactement le chef d’entreprise qui place la curiosité comme priorité devra l’inscrire dans l’ADN de son entreprise pour que les collaborateurs qui vont le rejoindre puissent avoir cette caractéristique faute de quoi ils ne feront pas l’affaire (un peu comme une greffe qui ne prend que si certaines conditions sont réunies).

Faire descendre la curiosité à tous les étages

Il se peut également que l’entreprise existe déjà et que son dirigeant soit un repreneur ou une personne mise en place par les actionnaires pour la restructurer.
Dans ce cas, les salariés sont déjà là et tous n’ont donc pas nécessairement été recrutés sur la base de cette caractéristique.

Le rôle du dirigeant sera donc d’insuffler cette envie de curiosité à tous les étages. Pour cela il faudra offrir la possibilité à tous de passer un peu de temps à regarder le monde bouger, regarder les gens, lire, etc. Bref, faire de la veille mais un peu comme un enfant qui découvre le monde, c’est-à-dire en s’imprégnant de ce qui est autour de soi.

Accepter l’échec

Etre curieux c’est aussi se poser des questions sur sa façon de travailler : n’existe-t-il pas quelque chose de mieux ailleurs ? Sur ses produits : quels sont vraiment les besoins de mes clients ? Etc. En un mot : être curieux c’est être attentif à ce qui se passe ailleurs que dans l’organisation où on évolue.

La remise en cause de certains process, de certains produits ou de certains services peut ne pas marcher car tout n’aura pas été vu au départ. Mais il ne faut pas pour autant remettre le principe en cause. En effet, l’échec est une des étapes souvent nécessaire avant la réussite. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder un enfant apprendre à marcher : avant d’y arriver, il tombe souvent.

Mais sans doute, l’enfant qui observe le monde qui l’entoure aura plus de facilité à marcher rapidement que celui qui ne regarde que ses pieds. La curiosité est un facteur qui limite les risques d’échecs car elle permet de regarder ce qui se passe ailleurs et donc d’en déduire ce qu’il ne faut pas faire (dans une certaine mesure …).
Toutefois, le fait d’échouer ne signifie pas que cette curiosité n’a servi à rien. Cela signifie seulement qu’on a peut-être mal interprété ce qu’on a observé ou que les découvertes qu’on a faites n’étaient pas applicables à notre entreprise.


La curiosité est donc un bon défaut ! Elle permet de s’ouvrir sur le monde qui nous entoure et permet au chef d’entreprise qui place ce « défaut » au cœur de ses préoccupations de comparer ce qu’est son entreprise à ce qu’elle pourrait être. Si par ailleurs, tous les collaborateurs ont ce même « défaut », cela va se traduire par un foisonnement d’idées et d’expériences à tenter. Toutes n’aboutiront pas, mais dans tous les cas, l’entreprise aura progressé et sera gagnante sur le long terme !


Et vous, êtes-vous curieux ?





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