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Une des premières choses qu’un chef d’entreprise apprend lorsqu’il commence son activité est qu’à la fin de chaque exercice comptable, il doit réaliser et publier ses comptes. Il s’agit de présenter une photographie de la société à un moment donné qui est représentée par trois tableaux : le bilan actif, le bilan passif et le compte de résultat.
Bien entendu, ces documents peuvent être agrémentés d’analyses
de toutes sortes et de commentaires qui ont pour but de donner des explications
(plus ou moins claires) des chiffres présentés.
Le problème est que ces données ne sont qu’une photographie
instantanée de l’entreprise et si on en mesure les variations d’une année à l’autre,
on n’a pas vraiment de latitude pour agir en cas de dérive car en une année, il
peut se passer beaucoup d’événements.
Pourtant, si on se contraint à suivre certains éléments de
ces documents très régulièrement, on va pourvoir mesurer des dérives très
finement et donc agir très vite, ce qui est très important en temps normal, et
vital si l’entreprise est dans une zone de turbulences.
Les bilans actif et passif recèlent des informations très
intéressantes à ce titre.
Le bilan actif
Le bilan actif se décompose en deux groupes : l’actif
immobilisé et l’actif circulant.
Comme son nom l’indique, l’actif immobilisé est immobile et
donc pas liquide. Il ne peut donc pas servir dans la vie de tous les jours de l’entreprise.
C’est en gros le fonds de commerce, la marque, etc..
Quant à l’actif circulant, il est renouvelé chaque jour et
sa valeur est modifiée au gré de la vie de l’entreprise. Il regroupe les
stocks, les créances clients et les disponibilités. On comprend bien dès lors
tout l’intérêt de suivre ces actifs fréquemment car de leurs valeurs dépendront
la capacité de l’entreprise à pouvoir honorer ses échéances.
Le bilan passif
Pour résumer, on peut dire que le passif est l’ensemble de
ce qui a été mis en œuvre par l’entreprise pour pouvoir constituer ses actifs.
On retrouve en effet les capitaux propres de l’entreprise,
qui sont le capital social amené par le dirigeant au moment de la création de l’entreprise
et les bénéfices des exercices précédents qui sont venus l’enrichir.
Ces capitaux propres sont le pendant des actifs immobilisés.
Pour faire face aux actifs circulants on a les dettes. En
effet, les dettes sont les dettes financières (c’est-à-dire les emprunts
réalisés par l’entreprise), les dettes fournisseurs et les dettes fiscales et
sociales. C’est ce qui a permis, en gros, de constituer l’actif circulant.
Suivre son bilan régulièrement
Ce qu’il est très intéressant de faire dans un premier
temps, c’est de regarder le rapport entre les dettes fournisseurs et les
créances clients.
En effet, si sur une période donnée, vos dettes fournisseurs
sont supérieures à vos créances clients, il y a un problème car il va falloir
que vous utilisiez vos disponibilités
pour payer vos fournisseurs. Car non seulement ce que vous attendez en
règlements de la part de vos clients ne suffira pas, mais en plus vous n’avez
dans l’absolu aucune certitude que vos clients vous règleront, ce qui vous met
en danger car les dettes fournisseurs sont réputées exigibles !
En d’autres termes, vous devez toujours vous assurer que vos
créances clients (en y ôtant les créances douteuses) sont supérieures à vos
dettes fournisseurs. Et ce point peut et doit être vérifié toutes les semaines !
Pour aller plus loin, vous pouvez ajouter à vos dettes
fournisseurs, les autres dettes, à savoir les dettes financières et les dettes
fiscales et sociales.
En effet, si vous ne pouvez plus rembourser vos emprunts ou
que vous ne pouvez plus payer vos cotisations sociales et fiscales avec les
encaissements de vos clients, cela veut dire que vous êtes en état de cessation
des paiements … Car vos disponibilités ne vont pas faire le joint longtemps.
Pour être précis, il peut arriver cette situation se
produise une semaine donnée, et c’est à cela que les disponibilités servent. Ce
n’est donc pas dramatique en soi, mais il ne faut pas que cette situation
perdure.
Ce qu’il est très important de contrôler c’est la tendance
générale. D’où la nécessité de suivre ces éléments très fréquemment et de
mesurer la tendance.
Les informations qui sont présentées dans les bilans à chaque
fin d’exercice peuvent et doivent être suivies avec une fréquence beaucoup plus
élevée si on veut s’assurer qu’une dérive n’est pas en train d’apparaître qui
conduirait, à une échéance plus ou moins lointaine, à un état de cessation des
paiements. La mise en place d’un tableau de bord permettant de suivre des
données est donc vraiment nécessaire.
Et vous, suivez vous ces données de bilan régulièrement ?
Si vous souhaitez mettre en place des tableaux de bord
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Pour aller plus loin :
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