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Lorsque l’entreprise est en crise, que tous les indicateurs sont au rouge, il existe des solutions pour s’en sortir, mais soyons clairs, si la situation est désespérée la solution en question sera la Liquidation Judiciaire. Toutefois, il y a toujours la possibilité pour l’entreprise de voir quelques uns de ses actifs repris par un tiers. Ainsi, la fin d’une entreprise ne signifie pas systématiquement la fin de tout.
Cela veut donc dire que le dirigeant a toujours quelque
chose à tenter. Il peut commencer par trouver des solutions pour sortir l’entreprise
de l’eau, ensuite il peut toujours chercher des investisseurs qui apportent les
financements nécessaires à un redémarrage, il peut aussi tenter de trouver
un repreneur qui pourra permettre à une
partie de l’entreprise de continuer à exister.
Mais il arrive aussi que face à la situation le chef d’entreprise
abandonne et baisse les bras. Abandonner la bataille peut prendre plusieurs formes
qui dépendent du caractère du dirigeant. Il y a ceux qui sont usés physiquement
ou moralement, il y a ceux qui se réservent pour pouvoir rebondir et il y a
ceux qui en profitent pour partir.
Le dirigeant usé
Entre les premiers signes de difficultés et la situation
ingérable où les ennuis s’accumulent il peut se passer des mois. Or ce temps
passé à essayer de lutter pour faire remonter la pente à l’entreprise peut en
user plus d’un.
Il finit par douter de lui-même, ne fait plus confiance à
personne, peut même devenir légèrement paranoïaque, imaginant que tout le monde
veut sa perte. Il n’ose plus appeler les clients ni les fournisseurs, fuit les
salariés et finit par s’enfermer dans son bureau, s’arrangeant pour arriver et
partir quand il n’y a personne dans l’entreprise.
Ce type de dirigeant est à bout et vit la lente (ou rapide)
chute de son entreprise comme une véritable descente aux enfers. Il est presque
soulagé lorsque le Tribunal de Commerce prononce la Liquidation Judiciaire car
pour lui cela signifie la fin des insomnies. En réalité, ce qu’il ne sait pas
encore c’est que le jugement de Liquidation Judiciaire peut n’être que le début
d’une descente aux enfers personnelle cette fois, surtout s’il est caution à
titre personnel sur certaines créances …
D’une manière générale, ce dirigeant aura beaucoup de mal à
se remettre de cette chute et restera marqué à vie.
Le dirigeant calculateur
L’entreprise sombre doucement et le dirigeant le voit bien.
Il a bien essayé de redresser la barre mais rien n’y a fait. Au fond de lui en
avait-il vraiment envie ? Il sait aussi que, comme pour un bateau qui coule,
le début du processus est lent mais que plus le temps avance, plus les choses
accélèrent.
Il sait donc qu’il faut savoir partir au bon moment, c’est-à-dire
après avoir montré à la terre entière qu’il a fait le maximum, mais avant que les
choses soient tellement compromises qu’il le pourra plus quitter le navire.
C’est généralement le cas du chef d’entreprise qui a des
vues sur un autre projet et qui sent bien que s’il ne part pas maintenant il n’aura
plus les ressources financières ni l’énergie pour le mettre en œuvre. Il va
donc tout essayer désormais pour passer le relais.
Ce dirigeant sortira relativement indemne de la chute de son
ancienne entreprise et pourra même profiter de cette expérience pour être plus
performant à l’avenir.
Le dirigeant opportuniste
Les signes ne trompent pas : l’entreprise est en train
de couler. Les tableaux de bord montrent qu’une catastrophe va bientôt arriver
et à moins d’un miracle, elle aura disparu dans quelques mois. C’est alors une
chance inespérée pour faire autre chose et quitter tout ce monde.
Si le délai le permet, il est possible par exemple de commencer
à créer autre chose et de le faire démarrer doucement, le temps que l’ancienne
structure continue à sombrer. Ainsi, le jour où le dirigeant quittera l’entreprise,
que ce soit volontairement car il l’aura revendue, ou contraint car le Tribunal
de Commerce en aura décidé ainsi, il aura sa solution de secours prête et déjà
opérationnelle.
Ce dirigeant ne gardera pas forcément un mauvais souvenir de
son ancienne entreprise mais n’aura pas nécessairement le temps d’y penser car
toute son énergie est désormais dans sa nouvelle activité.
Une capacité à anticiper
Les profils décrits ci-dessus sont assez caricaturaux mais
ils montrent que, d’une manière générale, les dirigeants qui baissent les bras
et qui abandonnent le combat par épuisement sont ceux qui, soit ont un
attachement particulier à leur entreprise, soit ont une sorte de code d’honneur
les forçant à être le dernier à quitter le navire.
Ils n’ont pas su anticiper une fin possible de l’entreprise
ou ne l’ont tout simplement pas acceptée. Or mon conseil en la matière est que
chaque chef d’entreprise devrait en permanence avoir en tête cette phrase de
Warren Buffet : « lorsque le bateau coule, il est plus profitable de
chercher un canot de sauvetage plutôt que d’écoper ».
L’arrivée de difficultés ou la disparition d’une entreprise
sont des choses possibles et fréquentes. Il ne sert à rien de se croire au-dessus
de tout ça et de le nier. Il faut toujours se préparer au pire et savoir
changer de voie quand cela est nécessaire. C’est le meilleur moyen pour ne
jamais baisser les bras !
Et vous, quel serait votre profil ?
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Si vous sentez que votre entreprise commence à aller mal, contactez-nous sur Creative Consulting et nous vous aiderons à en faire un bilan et vous proposerons des solutions adaptées.
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